L’inquiétante disparition des plages
“Sans grand épisode de froid à l’échelle géologique, il n’y aura pas d’apport massif de sédiments”
CATHERINE MEUR-FÉREC Géographe du littoral à l’Université de Bretagne occidentale
On pourrait les croire éternelles, capables de résister indéfiniment aux assauts des vagues, aux vents qui se déchaînent… Mais ces étendues sableuses sur lesquelles nous aimons tant nous prélasser sont en réalité menacées : une récente étude du Centre commun de recherche de la Commission européenne (CCR) prévoit que la moitié des plages, soit 132000 km de côte, pourraient tout bonnement disparaître d’ici à la fin du siècle. Certes, il s’agit d’un scénario du pire, dans le cas où les émissions de gaz à effet de serre continueraient à leur rythme actuel. Mais même si nous parvenions à limiter le réchauffement à 3°C, plus d’un tiers des littoraux sablonneux seraient rayés de la carte! En première ligne: les zones côtières basses avec une densité de population excédant 500 habitants par
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