PAYSAGES (NATURELS)
Partir au bout du monde pour photographier des sites d’exception ? Les mois qui viennent nous imposeront des projets plus modestes. Ce sera peut-être l’occasion d’un examen de conscience. De plus en plus de photographes de paysage et de nature militent pour une remise en cause : comment continuer à sublimer la beauté du monde sans contribuer en même temps à son altération ?
photographie de paysages fait partie intégrante du paysage de la photographie, et Réponses Photo est lui-même un pourvoyeur régulier de cette iconographie des splendeurs de la planète. Au cours de nos discussions avec les photographes adeptes de grands espaces, une question récurrente semble s’être imposée ces dernières années, celle de la surfréquentation d’un nombre croissant de sites, victimes de leur succès auprès des photographes “baroudeurs”. Cela concerne aussi bien la photographie de paysage que nous abordons dans ce dossier, que la photographie anthropologique ou animalière. Avec à la clé plusieurs problématiques. En premier lieu celle de la dégradation de sites souvent fragiles. Du simple piétinement venant éroder le terrain à l’installation d’infrastructures plus ou moins lourdes), en passant par l’impact direct sur les populations locales, la faune et la flore, et sans même parler des questions environnementales que soulève le transport de photographes du monde
