Quand on pensait que les Martiens construisaient des canaux
Un riche entrepreneur américain obnubilé par la planète rouge, ça vous dit quelque chose? Non il ne s’agit pas d’Elon Musk, mais de l’un de ses prédécesseurs tout aussi exalté, qui vivait à la fin du XIX siècle. Son nom? Percival Lowell. Cet homme d’affaires fondu d’astronomie était persuadé que Mars était striée de canaux, creusés par une civilisation aux abois, qui luttait contre la disparition de l’eau sur («chenaux», en italien). Il pense alors qu’il s’agit de formations naturelles, comme des rivières ou des bras de mer semblables à la Manche sur Terre. Bien vite, la nouvelle se répand. La presse anglo-saxonne s’en empare et traduit par «canal», dont la définition est bien plus floue : un canal peut être naturel, mais aussi artificiel! Et si ces formations rectilignes étaient en fait des constructions réalisées par des petits hommes verts? Il se trouve qu’à la même époque sur Terre, on construit des grands canaux : Suez, Panama… Le parallèle est vite fait. Beaucoup d’astronomes s’opposent pourtant à l’existence de canaux sur Mars : eux ne pensent pas que les lignes visibles à la lunette astronomique soient l’oeuvre d’une vie extraterrestre. Mais l’affaire se corse quand en 1879, Schiaparelli fait état de nouvelles observations : des lignes parallèles. Certains canaux semblent dédoublés! De quoi renforcer l’idée d’une formation artificielle…
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