ENVIE D’ IDOLE
—Interrogez n’importe quel matou gominé sur son col cubain, son pantalon à pinces et ses mocassins bicolores, il est probable qu’il vous cite le pionnier rockabilly Charlie Feathers, le Mike Ness, voire Alex Turner des Arctic Monkeys ou même Harry Styles. Mais sûrement pas Elvis Presley. Icône absolue, Elvis est un symbole trop écrasant, tellement imité, détourné et réinventé (comme ce sera encore le cas avec le gros biopic que va tourner Baz Luhrmann sur son ascension et ses rapports complexes avec son manager), qu’il est difficile, a fortiori pour les plus jeunes, de le citer sans ciller. Parce qu’on le réduit. Aussi et surtout parce que le style d’Elvis n’a jamais été figé — brûlant, évident mais fluide, toujours changeant. Il a pourtant suivi une évolution étudiée et cohérente et occupé un rôle aussi essentiel que sa musique — si ce n’est plus.
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