FUJIFILM La science des couleurs
S’il y a “film” après Fuji, c’est bien que la société revendique son héritage d’émulsionneur
En dix ans, Fujifilm aura parcouru bien du chemin. Créée en 1934 au Japon, reine de l’ère argentique, la société peinait au début de ce siècle à se distinguer sur le marché du reflex et du compact numérique malgré des capteurs très inventifs (qui se souvient du Super CCD?). ll aura fallu attendre 2010 et le lancement du X100, son premier compact à capteur APS-C et au style rétro, suivi en 2012 du X-Pro 1, hybride reprenant le même concept tout en inaugurant la monture X, pour que Fujifilm revienne vraiment dans le cœur des photographes. Outre ses molettes de réglage à l’ancienne et sa finition métallique, cette gamme X, qui représente aujourd’hui environ 20% du marché des hybrides, doit aussi son succès à la technologie de capteur CMOS X-Trans exclusive à Fujifilm. Laissant de côté la traditionnelle matrice de Bayer, ces capteurs adoptent une trame de filtres RVB plus évoluée pour interpréter les couleurs de la scène. Cela donne des teintes ainsi que des détails très naturels, avec un petit supplément d’âme rappelant l’argentique. Car s’il y a “film” après Fuji, c’est bien que la société revendique son héritage d’émulsionneur. Elle garde un solide pied dans l’image physique, puisque les films et papiers photographiques (dont les instantanés Instax) continuent de représenter deux tiers de son activité photo, le numérique occupant seulement le dernier tiers. Une branche photo par ailleurs très minoritaire (16%) au sein de cette vaste société tirant l’essentiel de son chiffre d’affaires des secteurs médical et bureautique. Mais revenons à cette monture X. La gamme est aujourd’hui très complète, tant en optiques
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