« Dieu me parle, à vous il ne parle pas »
Le 23 mai 1430, aux alentours de six heures du soir, la vie de Jeanne bascule. Un archer bourguignon, l’ayant reconnue à la huque (manteau) de velours or et vermeil qu’elle porte, la fait tomber de cheval devant les murailles de Compiègne. Tandis que le gros de la troupe qui l’accompagne parvient à se mettre à couvert derrière les remparts de la cité-forteresse, la cavalière désarçonnée se retrouve «toute plate à terre », aux dires d’un chroniqueur bourguignon, et forcée de se rendre. Remise à Jean de Luxembourg, allié du puissant duc de Bourgogne Philippe le Bon, la proie tant convoitée dont la capture provoque «cris et resbaudissements (jubilation)» est rapidement emprisonnée au château de Beaurevoir (sud-est d’Arras) dont elle tente de s’évader en sautant d’une tour, non sans se blesser.
VENDUE POUR 10000 LIVRES
Début novembre, Luxembourg la cède pour quelque 10 000 livres tournois aux Anglais. Jeanne est alors « », assure l’historien Franck Collard. La cité normande, où la captive arrive le 23, précise le chercheur.
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