La créatrice de « Harry Potter » au bûcher de l’opinion
Un hashtag, #RIPJKRowling, qui sonne comme une oraison funèbre et devient un cri de ralliement sur Twitter. Des vidéos sur les réseaux sociaux où l’on voit brûler des volumes de Harry Potter. Depuisquelquessemaines, J. K. Rowling, créatrice du petit sorcier, est au cœur d’une campagne d’une rare violence. Ceux qui hier l’adoraient pour ses écrits et son parcours exemplaire de mère célibataire devenue millionnaire réclament aujourd’hui sa mort sociale et littéraire. Qu’a-t-elle donc fait pour mériter tant de hargne? Comment celle qui a renouvelé la littérature jeunesse il y a vingt ans et vendu 55 millions de livres peut-elle susciter un tel rejet? Pour le comprendre, il faut revenir une petite année en arrière.
Tout commence en décembre 2019. Une chercheuse britannique, Maya Forstater, conteste devant un tribunal le non-renouvellement de son contrat de travail. Il ne s’agit pas d’un renvoi pour raison économique, mais pour discrimination, affrmet-elle. Parce qu’elle a rappelé ce fait biologique que les hommes ne peuvent pas devenir des
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