La condition humaine selon Bruegel
es paysages, des hommes, des scènes de genre, mais aussi des visions fantastiques, des thèmes religieux ou des sujets ésotériques… Impossible d’enfermer une œuvre aussi diverse dans un du nord de l’Europe, comme le sera Shakespeare… L’œuvre est dense et chacune de ses peintures, dans la foultitude minutieuse des détails, semble contenir le rêve et la réalité en même temps, la vie sociale et l’intimité. Bruegel annonce ce que le XIX nommera « la comédie humaine » et le XX, « la condition humaine ». Philippe et feue Françoise Roberts-Jones, respectivement historien de l’art, poète, essayiste, professeur et conservatrice de la peinture ancienne aux Musées royaux des Beaux-arts de Belgique, spécialisée dans l’art flamand du XVI siècle, proposent dans cet ouvrage (dont c’est la troisième réédition) leur éclairage érudit sur un peintre qui livra une perception du monde très personnelle. Pour la comprendre, ils ne négligent aucun aspect: biographique, historique, technique. De plus, ils nous dévoilent le destin que ces tableaux ont connu: les collections et les tableaux perdus, les copies… et nous apprennent que la renommée du peintre ne va s’enraciner qu’au XX siècle. Cette analyse savante n’entend pourtant pas figer l’artiste, au contraire. La preuve en est que l’on s’interrompt souvent au fil des pages pour mieux voir un regard innocent, un mouvement gracieux, un ciel orageux qui nous émeuvent et nous parlent toujours à travers les âges.
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