Les bébés oubliés des harkis
Envoyée spéciale Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes)
Sur le buffet en bois brun s’affichent des visages souriants, poupins ou ridés. Toute sa descendance, dix enfants au total, mais aussi des petits-enfants et des arrière-petits-enfants, qu’elle a arrêté de compter. Tous, sauf son fils Omar, décédé en janvier 1963, à 1 mois et demi, dans le camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales). Pourtant si volubile, Dahbia Amrane, 86 ans, pince ses lèvres à l’évocation du drame et ne les desserrera plus. « En kabyle, on dit que ces enfants sont des anges qui sont partis rejoindre d’autres anges », souffle son fils Ali Amrane, jumeau d’Omar, depuis la maison familiale située à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), à 25 kilomètres de Nice.
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