Ma sorcière bien-aimée
Oct 29, 2020
3 minutes
Bernard Quiriny
Dix-huit ans après sa mort, Gabrielle Wittkop conserve une réputation d’écrivaine sulfureuse, et on se demande bien pourquoi. Bisexuelle, végétarienne, fascinée par la mort et les poisons, admiratrice de Sade et des libertins du xviii siècle, qu’avait-elle de si peu convenable ? Peut-être offusquait-elle surtout son monde parce qu’elle écrivait bien, dans une langue classique et relevée, loin du laisser-aller contemporain… Mais trêve de plaisanterie : Wittkop, c’est vrai, s’est forgé l’image d’une femme libre, altière, peu soucieuse des conventions. Elle faisait mine de ne pas chercher le scandale – siLa quatrième de couverture de ses livres posthumes rapporte aussi cette phrase :
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