L’HOMME BLANC, NOUVELLE BÊTE NOIRE
Les histoires les plus tristes ont des allures de gags. Trois universitaires américains adressent à une revue de sociologie des extraits de , où est remplacé par . L’article est recalé, mais il a droit à deset . Ces canulars prêteraient à rire s’ils ne visaient à dénoncer la nouvelle Inquisition fondée sur l’obsession raciale et identitaire. Dans essai fouillé et à l’écriture nerveuse sur , Pascal Bruckner dresse la généalogie et le tableau clinique de la qui s’abat sur un Occident affaibli. Dans les années 1960-1970, l’anticolonialisme visait à libérer colons et colonisés de leur assujettissement réciproque. Le féminisme réclamait l’égalité entre hommes et femmes. Quant à l’antiracisme, il exigeait le respect des populations venues d’ailleurs. La générosité l’emportait, portée par l’esprit des Lumières. Hélas, la vengeance lui a succédé, paradoxalement dans les démocraties occidentales, où les droits des minorités et des femmes sont les mieux respectés. Tocqueville avait raison: Cette nouvelle idéologie, rabâchée à l’université et dans les médias, est, selon Pascal Bruckner, un camouflé sous des intentions louables. Elle attaque sur trois fronts, la race, le genre et l’identité, au nom d’une nouvelle (in)humanité où la tribalisation est la norme. Au sommet de ce nouveau monde trône la femme noire, arabe, indienne…, si possible lesbienne ou queer. À la base gît , le mâle blanc hétérosexuel. N’est-il pas responsable du colonialisme, de l’impérialisme et de l’esclavage? N’est-il pas ontologiquement un violeur? Qu’importe s’il a inventé la conscience malheureuse et le repentir, il est condamné l’Enfer. À moins qu’il ne se révolte contre cette folie portée par de nouveaux Gardes rouges. C’est précisément à un sursaut salutaire qu’invite ce nouvel écrit de combat du courageux Pascal Bruckner.
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