Les foires cherchent leur second souffle
Nées en 1973 de l’initiative d’un adhérent œnophile des centres Leclerc, les foires aux vins se sont étendues au rythme de l’imposant développement des grandes surfaces, jusqu’à devenir l’un des grands incontournables de leur calendrier. Dans les années 1970, le « litre étoilé », dont la qualité première est de titrer 12,5°, est encore la boisson de base d’une majeure partie des Français, toutefois un intérêt pour l’authenticité et la qualité commence à poindre. Ce mouvement de fond va s’imposer dans la décennie suivante. Les consommateurs des années 1980, nourris à la nouvelle cuisine de Gault et Millau et redécouvrant la France des terroirs, rêvent de se constituer une cave. La grande distribution comprend vite ; elle délaisse au mois de septembre les vins de table pour proposer des caisses de crus classés.
Un évènement impromptu, en 1991, lui donne l’occasion de transformer ce succès en triomphe. La crise économique qui suit la première guerre du Golfe, en 1991, renvoie dans les chais des maisons de Bordeaux des milliers de caisses de grands crus commandés par des acheteurs américains qui n’ont pas honoré leur commande. Les enseignes françaises raflent ces « retours d’Amérique » à bas prix et les proposent
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