Masques et pénombre
Une précision, pour commencer : Jean-Paul Enthoven est, excusez du peu, un ami de quasi cinquante ans. Nous nous connaissons depuis trop longtemps, sans parler des cadavres dans nos placards, pour nous mentir ou nous la jouer alors que grincent non loin de nous les roues de la charrette de l’Ankou, le serviteur breton de la mort, qui collecte les âmes.
Si j’ai accepté la proposition d’Anna Cabana de c’est pour dire qu’il faut lire ce livre-testament venu d’un monde en passe d’être enseveli, que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. Un monde où, au au début des années 1970, nous pouvions écouter ensemble jusqu’à plus d’heure notre rédacteur en chef Pierre Bénichou déclamer des kilomètres d’Aragon qu’il connaissait par cœur.
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