EMMANUEL MACRON LA CAMPAGNE D’EUROPE
Derniers réglages avant de retourner ferrailler. L’enjeu est énorme : sauver du naufrage les économies de l’union. Dans ses efforts pour faire ratifier l’enveloppe de 750 milliards qu’il a imaginée, le tandem franco-allemand bute sur l’indispensable unanimité des Vingt-Sept. Le sommet de Bruxelles, le plus long de l’Histoire, aura vu le vieux psychodrame entre « frugaux » budgétaires et présumés laxistes s’exacerber jusqu’à la crise de nerfs… Mais personne n’avait intérêt à faire sombrer la zone euro.
Ils ne sont pas trop de cinq, en audioconférence, pour désamorcer les oppositions. Pendant des semaines, le président et ses collaborateurs orchestrent un intense ballet diplomatique fait de déjeuners en tête à tête mais surtout de coups de fil. Madrid, Bruxelles, Stockholm, Rome… le standard de l’Elysée ne connaît pas de répit. Mais c’est avec Berlin que les échanges sont les plus constants. Tous les trois jours au moins. Le tandem Macron-Merkel aura présenté un front uni comme rarement auparavant.
AU TÉLÉPHONE AVEC LA PREMIÈRE MINISTRE DANOISE, UNE DISCUSSION CORDIALE. MAIS BIENTÔT LA TENSION MONTERA
La distanciation ne les empêche pas de se serrer les coudes. Pendant quatre jours, ils se sont battus pour convaincre tous les sceptiques. Et quand Emmanuel Macron a joué le tout pour le tout et quitté la table des négociations, Angela Merkel lui a emboîté le pas. Le 21 juillet, ils annoncent ensemble un accord conclu à 27 sur la mutualisation des dettes. Une victoire historique. En deux mois, la chancelière et le président ont imposé leur rythme... et une certaine idée de l’Europe.
PROPOSITIONS, MENACES, COMPROMIS... LE MARATHON VA DURER JUSQU’AU MILIEU DE LA NUIT
ENTRE LES « RADINS » DU NORD ET, AU SUD, LES PAYS DU « CLUB MED », UNE BATAILLE DE CHIFFONNIERS LONGUE
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits