AUGUSTE MAQUET, SON ÉCRIVAIN FANTÔME
Parmi les nombreux collaborateurs de Dumas, le nom d’Auguste Maquet est passé à la postérité. Sans doute est-il aussi le seul à avoir été autre chose qu’un apporteur d’idées ou qu’un fournisseur de documentation. Filsqu’aucun éditeur n’a accepté. Dumas remanie le texte et le propose à Émile Girardin sous le nom de ses deux auteurs. Girardin lui répond : L’ouvrage, rebaptisé , paraît finalement en 1841 dans le journal signé du seul Dumas. Le nom fait de Dumas éclipse le nom à faire. L’intérêt des contrats signés fait le reste : jamais Maquet ne pourra être reconnu comme coauteur des , de , etc. Il a pourtant pris une part active à la rédaction de ces grands romans et, donc, à la gloire de Dumas. Celle-ci ne retombera que très parcimonieusement sur le fidèle collaborateur de l’ombre. Vingt ans après, le journaliste Henri Rochefort résume non sans ironie la situation : À quoi Dumas avait entre-temps répondu dans ses (1854) :
