LE SIDA TUAIT LA JEUNESSE, LE COVID-19 S’ATTAQUE AUX PERSONNES ÂGÉES. TOUT VA TROP VITE
Le liquide est rose pâle, un sirop de fraise trompeur qui glougloute dans des boîtes de Petri. Confinées dans le laboratoire de sécurité microbiologique de niveau L3 du service de bactériologie-virologie de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil, deux laborantines en combinaison déposent des souches de Sars-CoV-2, extraites du nez de malades, dans un substrat de cellules pour les faire croître.
Ce 3 mars, Mondor entre dans la course mondiale au remède. Quand des centaines de milliers de coronavirus vibrionneront dans ces cultures, les virologues testeront sur eux tous les traitements possibles. « On a du retard sur les autres labos, mais ce n’est pas grave.Tout le monde doit s’y mettre », lâche le Pr Jean-Michel Pawlotsky, chef du service, 58 ans, yeux clairs, prêt pour la bataille. Il a déjà participé à deux campagnes victorieuses: contre le sida, puis contre l’hépatite C, dans les années 1990.
Pour l’heure, il vient de terminer une « conf call » avec les virologues d’Ile-de-France. Il s’agit de se préparer à la vague qui arrive. Partout, une même crainte : le nombre limité de lits de réanimation. Dans 80 % des cas, la maladie provoquée par le coronavirus est bénigne. Restent
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