Le camp de travail, miroir de la société
Sergueï Dolvatov, sous couvert d’un alter ego nommé Boris Alikhanov, dévoile le quotidien d’un gardien de camp à l’époque g, le présent roman s’en distingue en décrivant la vie d’un camp de prisonniers de droit commun et non de prisonniers politiques. La fable est construite sur une alternance entre des lettres de l’auteur à son éditeur américain, en vue de la publication de son texte, et l’évocation des souvenirs du quotidien d’Alikhanov qui décrit le camp comme une microsociété. Ce dernier, aussi appelé «La zone» par le protagoniste, n’est pas sans rappeler les célèbres de Varlam Chalamov, qui traitent du monde de la pègre soviétique et de ses lois; au fil de la lecture, nous assistons, entre autres, à l’étrange relation d’amitié-haine qui unit Alikhanov et le truand Koupstov, double négatif du protagoniste. Traduit pour la première fois en français, se révèle comme un incontournable pour qui souhaite comprendre la société soviétique et ses zones d’ombre.
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