Résidence Saint-Ange L’architecture au service des créateurs
À sa tête, Colette Tornier, pétulante mécène dont la collection personnelle, riche de 850 pièces d’artistes confirmés et en devenir, orne ses quatre demeures, parmi lesquelles la tour Saint-Ange, maison forte ». Pour réaliser ce dernier, Colette Tornier choisit l’architecte et urbaniste française réputée Odile Decq, qui imagine alors une architecture épurée, géométrique, peinte à l’extérieur au bitume noir, s’intégrant au paysage. « explique Colette Tornier. » Visible de loin, cet étonnant « monolithe » de bois, créé en l’espace de quatre ans et récompensé depuis lors par de nombreux prix, embrasse la vallée grenobloise par l’entremise de son élégant belvédère rectangulaire. Au dernier étage, il offre une vue spectaculaire au-dessus des arbres, respectant ainsi l’intimité de la tour et de son parc. Sur 100 m² au sol, autour d’un escalier en colimaçon faisant office de colonne vertébrale à l’ensemble, le bâti se déploie sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée, les matériaux bruts et les volumes simples de l’imposant atelier, en pin naturel, n’entravent pas la concentration et l’efficacité des plasticiens. Aux étages supérieurs, la cuisine, la chambre, le bureau et le belvédère sont des endroits propices au repos et à la réflexion contemplative. Deux fois par an, cette résidence à l’architecture unique, côtoyant le jardin truffé de sculptures, constitue un excellent tremplin dans la carrière de jeunes artistes parmi lesquels Maude Maris, Lionel Sabatté, Clément Bagot ou encore actuellement Guillaume Talbi.
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