DE LA TRANSACTION À LA RELATION
ÉRIC COSTA, président de Citynove
Comme l’énonce Guillaume Houzé, la devise du groupe est « Le futur commence dans le passé ». Comment un groupe avec une telle image historique adapte-t-il ses espaces aux réalités commerciales du XXIe siècle ?
E. C. : Pour mieux s’adapter au futur, il faut effectivement qu’on comprenne d’où l’on vient. Nous avons fait une étude sur l’ensemble de nos sites pour voir comment ils avaient évolué au fil du temps, comment ils se sont adaptés à chaque évolution des modes de consommation et de la concurrence. Les premières mutations datent du début du XIXe siècle. Quand la loi a permis aux commerçants de vendre autre chose que des produits qu’ils fabriquaient eux-mêmes, on est passé de l’artisanat à la distribution, une révolution complète pour l’époque. La majorité des grands magasins, très ornementés, comprennent alors un atrium, un escalier monumental, des salons, des fumoirs, des espaces consacrés à d’autres activités : ce sont de vrais lieux de vie, et c’est une première révolution dans la manière de consommer. À la fin des années 1920 sont arrivées en Europe les méthodes américaines [ndlr : taylorisme, fordisme…], qui ont appris à gérer de manière plus rationnelle durant cette période de crise. Faire des économies, être plus productifs, conduit à une première transformation architecturale des grands magasins qui leur permet de survivre : on enlève tout ce qui ne sert à rien pour être efficace.
Dans les années 1950-1960, l’arrivée
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