Yamaha MBK
n’est plus, en France, ce qu’elle a longtemps été. Et les derniers qui s’y sont implantés ont malheureusement pris l’eau. Sans aller jusqu’à évoquer un célèbre petit village gaulois, une usine résiste pourtant fermement à la sinistrose. Elle fabrique 80 000 scooters et motos sous la bannière aux trois diapasons de Yamaha. Propriétaire de MBK (ex-Motobécane), le géant japonais, aujourd’hui leader européen du deux-roues, a su préserver cette culture ancestrale sur le territoire en rapatriant à Rouvroy, dans les Hauts-de-France, toute la production de ses deux-roues européens. Là, à deux pas de Saint-Quentin et à quelque 200 kilomètres de Paris, l’histoire débute en 1961. A l’époque, Motobécane décide d’y fabriquer ses motos et Mobylette, dont la célèbre Bleue, l’AV88. Pendant les trente glorieuses, l’usine tourne à plein régime. Elle compte alors plus de 4 500 salariés, et prend des allures de mastodonte industriel irriguant une grande partie de la région. Sur ce site de 34 hectares et 14 bâtiments, Motobécane fabrique jusqu’à 750 000 deux-roues par an. Mais les difficultés économiques des années 80 sonnent le glas de cette période bénie, explique Denis Soirfeck, responsable qualité et environnement de l’usine MBK Industrie. Un atelier qui a nécessité une année de préparation, d’installation et de réglages, et qui regroupe deux énormes machines de 1 000 et 1 800 tonnes, et un parc de fabrication pour tous les modèles de la marque.
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