Presse automobile
ces couvertures chatoyantes sur papier glacé sur lesquelles rugissent de splendides bolides d’hier ou d’aujourd’hui font assurément rêver, mais ne doivent cependant pas faire trop illusion. Qu’ils s’appellent, tels ces luxueux magazines anglophones, ou ceux-ci relèvent tous de la presse dite « de niche », une catégorie plus à l’abri de la crise de mutation des médias. Ils visent une clientèle plutôt réduite et très spécifique, souvent élitiste, de passionnés de voitures de course, de compétitions automobiles, de collectionneurs de voitures anciennes… qui sont donc prêts à débourser, chaque mois, l’équivalent d’une dizaine d’euros pour assouvir leur passion. Peu concernés par du groupe de presse Haymarket, propose, dans son édition du printemps dernier, une longue success-story avec, cette fois, des photos noir et blanc, intitulée (« artisans des temps anciens »), où, dans les années 30, de belles élégantes en chapeau posaient devant les flamboyantes Panhard, Bugatti ou Delage et autres cabriolets imaginés par le carrossier Gaston Grümmer de Clichy-sur-Seine. Au même moment, son concurrent britannique fondé en 1924, consacre un article titré (« la relève de la vieille garde ») aux jeunes pilotes roulant, un demi-siècle plus tard, à bord de semblables bolides sur les traces de leurs illustres prédécesseurs.
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