L’essor des space-tech Les ailes du futur
La force des space-tech? Une volonté farouche de disrupter le marché, à l’instar de SpaceX.
le patron de SpaceX et de Tesla, présente le prototype de sa fusée Starship pour aller sur Mars, plus personne ne lui rit au nez. En quelques années, cet outsider s’est en effet imposé comme l’un des prestataires privilégiés de la Nasa pour le transport de fret vers la station spatiale internationale et comme un symbole de la disruption numérique. Dans l’univers fermé de l’aérospatial, SpaceX a fait l’effet d’un électrochoc. explique Philippe Plouvier, directeur associé au sein du Boston Consulting note François Chopard, son fondateur et dirigeant. Autant de sources de valeur potentielles pour les industriels. Les séduisent donc de plus en plus d’investisseurs et profitent des ambitions des pays du Moyen-Orient et de l’Asie dans l’aéronautique. L’américaine Boom vient ainsi de boucler un tour de table de 100 millions de dollars auprès de compagnies aériennes comme Japan Airlines ou Virgin Atlantic pour ressusciter l’avion supersonique. Résultat de ce cercle vertueux, les mises sur le marché s’accélèrent. A Toulouse, la start-up de voitures volantes électriques à décollage vertical EVA, accueillie par Starburst, engage sa campagne de certification pour 2022. Uber applique sa recette aux taxis volants, talonné par une autre start-up française positionnée sur le partage de trajets en petits avions privés sur le modèle de BlaBlaCar : Wingly. Leur force repose sur leurs méthodes agiles de développement, leur créativité, leur attractivité pour les jeunes talents de l’aéronautique et une volonté farouche de disrupter le marché, à l’instar de SpaceX. Face à cette menace inédite, les grands groupes cherchent activement à s’adapter. Leur taille, leur management traditionnel et leurs process trop longs au regard de l’horloge numérique les handicapent. Ces quatre dernières années, chacun mène une course contre la montre pour capter l’innovation au sein des écosystèmes de start-up. Dans l’attente fiévreuse d’une technologie de rupture, rien n’est laissé au hasard : prises de participation, création de programmes d’incubateurs et d’intrapreunariat.
