Ulysse Nardin Liberté de mouvement
Cette année-là, l’observatoire naval de Washington DC organisa une épreuve intitulée « Precision Torpedo Boat Timepieces ». Pour les responsables de l’US Navy, l’objectif était de confronter les meilleurs chronomètres de pont disponibles sur le marché. Car l’Amirauté désirait offrir aux torpilleurs embarqués à bord des sous-marins la possibilité de disposer d’une heure de référence aussi fiable qu’à bord des grandes unités de surface. Le vainqueur de cette bataille de montres fut la maison suisse Ulysse Nardin, fondée en 1846, qui devint ainsi fournisseur officiel de la marine américaine. Si aujourd’hui cette marque reste encore peu connue du grand public, pour les initiés, elle symbolise l’horlogerie traditionnelle, réputée pour ses chronomètres d’extrême précision utilisés, notamment, au début du XX siècle par les marines militaires d’une cinquantaine de nations. S’il fallait une preuve supplémentaire de la qualité des garde-tempsaux allures d’ovni sans véritables aiguilles, exposant le mécanisme aux regards ou dont le cadran peint ne cache rien de l’anatomie de deux charmantes créatures. « Qui es-tu, Ulysse ? » serait-on donc en droit de se demander. Manufacture tournée vers le passé ou bien entreprise conjuguant le présent au futur ?« répond Patrick Pruniaux, qui a pris les rênes de la marque en septembre 2017. Drôle de parcours que celui de ce hussard de la nouvelle économie, français de naissance, mais globe-trotter par essence qui, après avoir participé au lancement de l’Apple Watch, a reçu la mission de donner un nouvel élan à Ulysse Nardin. Quand on lui demande s’il s’agit pour lui de réveiller une belle endormie, ce quadra au physique de sportif affûté tempère le propos :
