Peter Monteverdi L’homme qui voulut être roi
Née de la volonté de quelques hommes dont la candeur, le dynamisme ou la mégalomanie s’allient confusément pour se muer en réalité. Si le scénario est toujours le même – vouloir devenir constructeur d’automobiles de prestige –, si l’issue est souvent écrite d’avance – du sang, des larmes et pas mal d’argent perdu –, le récit s’émaille parfois de péripéties vraiment singulières. L’unité de lieu joue un rôle important dans le déroulement du récit. On se souvient, en France, face à l’indifférence des pouvoirs publics, de l’abnégation de Jean Daninos pour la marque Facel Vega, ou des errances bornées et de la malchance d’un Jean Tastevin et de sa Monica. On sourit face aux ficelles grossièrement britanniques des Gordon-Keeble et Jensen, où quelques chutes de cuir et de bois verni masquaient parfois de bien rustres origines. On baille presque à l’écoute du feuilleton italien, tant l’issue fatale de starlettes ayant pour nom Iso, Bizarrini ou De Tomaso est d’une triste banalité. En revanche, on est en droit de s’interroger lorsque l’affaire se déroule en Suisse. La discrétion, le soupçon et la jalousie suffisent à tricoter une véritable intrigue. Du polar au conte de fées, la vie de Peter Monteverdi en a souvent suivi la trame. Même si elle ne fut qu’une couronne éphémère en terre helvète, voici l’histoire d’un
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