Alfredo Jaar Eveilleur de conscience
Sur le mur du studio, le néon rouge et blanc happe le regard. En couleur, façon logo publicitaire, la citation de Samuel Beckett ne perd rien de sa force de frappe. Il est 11 heures du matin, il faut bien vivre et faire tourner la machine : 325 m d’atelier à Chelsea, quatre assistants, sept galeristes à New York, Johannesbourg, São Paulo ou Tokyo qui réclament des œuvres, la machine est vorace. Alfredo Jaar a l’œil bleu délavé des gens fatigués, la pupille ombrée de désillusion, et la silhouette sèche et capée de noir des hyperactifs new-yorkais. Continuer donc, produire, se débattre et faire front, même si l’époque est rude. La dernière exposition d’Alfredo Jaar en France, à Marseille en 2016, s’intitulait (en hommage au livre éponyme de Daniel Cohn-Bendit, publié en 1986). Elle s’ouvrait sur un amas phénoménal de verre
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits