Ralentissez : bouchons !
Malheureux record… Manille remporte la palme du pire trafic routier au monde selon le logiciel de navigation Waze. Entre 5 et 6 heures par jour, c’est le temps passé en moyenne dans les transports par les habitants. Et l’aventure n’est pas de tout repos, ladéplore Primitivo Cal, directeur exécutif de la Planning and Development Research Foundation rattachée à l’université des Philippines. Et le déni du gouvernement est toujours d’actualité : , a soutenu le porte-parole du président, Salvador Panelo, répétant aux habitants qu’ils n’avaient qu’à se lever plus tôt pour arriver plus tôt. Il s’agit bien d’un manque de volonté politique, car selon Primitivo Cal, Les rues de Manille se destinaient pourtant à un plus bel avenir: le célèbre architecte et urbaniste américain Daniel Burnham, qui compara la baie de Manille à celle de Naples, le fleuve Pasig à la Seine et les rubans d’eau de la ville aux canaux de Venise, conçut en 1905 le premier grand chantier censé faire de la capitale des Philippines une ville moderne, verte, agréable à vivre et dotée d’un réseau de transport efficace. La suite fut tout autre: conflits armés, catastrophes naturelles et absence de gouvernance centrale transformèrent la ville en un gigantesque agglomérat désorganisé. Composé de 16 villes et gouverné par 17 maires disposant chacun de leurs propres politiques et régulations, le Grand Manille a souffert d’un manque de concordance. Ajoutez à cela des inondations répétées dans un pays en proie à la mousson, une population qui enfle un peu plus chaque année et vous obtenez le chaos urbain.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits