LES NÉO-BATIGNOLLES RACINES DU FUTUR
HISTORIQUE ET ARTISTIQUE
« . » Tanguy Blanchard, chef de cabinet adjoint du maire du XVII, cite en exemple Bruno Desbois, trentenaire, Compagnon du Devoir, qui a repris et transformé, dans une version très déco et conviviale, une ancienne cordonnerie, rue Biot. On peut ajouter les tapissiers Catherine et Samuel Hadjajd de l’Endroit du Décor qui ont habillé de rouge carmin les banquettes du mythique restaurant Lapérouse et de tentures l’hôtel Neva, le duo Top Cadres qui travaille pour de nombreux musées, la céramiste Sophie des Courtis, pour n’en citer qu’une infime partie. Ce caractère fleurant bon la province, rémanent d’un passé de grenier de Paris avant d’être rattaché à la capitale en 1860, imprègne l’air ambiant. On y trouve même un club de pétanque le long du square: La Batignollaise. Moins connue est son empreinte artistique. Il exista « le groupe des Batignolles» fondé par Manet, avec Bazille, Fantin-Latour, Sisley, Monet. Renoir avait son atelier rue de la Condamine, Max Jacob logeait rue Nollet. Les écrivains investissaient le quartier, Stéphane Mallarmé recevait ses amis, Paul Verlaine, Oscar Wilde, André Gide, Paul Valéry, Paul Claudel pour ses « mardis de la rue de Rome», au 89. Aujourd’hui, l’art s’affiche à tous les coins de rue. Au dos du théâtre », souligne le maire Geoffroy Boulard. Ce deuxième poumon des Batignolles relève les défis environnementaux du XXI siècle et ouvre la voie d’un grand Paris. Ses paysages herbeux et forestiers, peu nécessiteux en eau, encerclent la Petite Ceinture, et réenchantent déjà le périphérique intérieur.
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