MONTMARTRE OU HABITER LECIEL
LÀ-HAUT SUR LA COLLINE!
et hyperactif à la silhouette longiligne, au regard bleu Gitanes, à la tête du studio de design be-poles, émérite skieur et navigateur, n’a jamais pu quitter la Butte. Une fois seulement, il a pris la direction de La Mouzaïa, une déprime s’ensuivit. Son arrière-grand-père, maçon venu d’Allemagne au XIXe siècle, fut l’architecte des premiers immeubles en béton armé, des rues Caulaincourt, Lamarck ou Dereure, véritable innovation technique. Il avait acquis quelques terrains du « maquis », nom donné au nord de la Butte, peuplé de cabanes, de quelques échoppes, de potagers. En 1902, l’ouverture de l’avenue Junot dessina un nouveau Montmartre. Mais perdurèrent sur ces hauteurs, les « petits métiers », artisans et marchands de quatre-saisons, ainsi qu’une génération d’artistes, autour du Bateau-Lavoir: Pablo Picasso, Van Dongen, Apollinaire, Max Jacob… Aujourd’hui ce passé insuffle toujours sa différence à Montmartre: un temps recomposé. Antoine Ricardou ne se lasse pas de ses entrelacs de l’histoire, de ses » Son épouse Gwenaëlle souligne le caractère bucolique de Montmartre, la multitude de jardins, certains sauvages – le jardin Saint-Vincent –, d’autres dissimulés entre deux bâtiments, « ». Également architecte, elle change de cursus et se dédie au végétal à l’école d’Horticulture de Versailles. Quand il capture le ciel d’un vif trait de crayon, elle pioche dans tous les outils à sa disposition, herbier, photographie, encre, pour capter la complexité des plantes.
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