Voir Raspail dans l’œil de son voisin
C’est avant tout un aventurier qui aura consacré trente ans de sa vie à sillonner des pays lointains
Jean Raspail n’a pas toujours fait fuir les belles âmes. En 1986, quand il avait publié épopée mélancolique sur la disparition des Alakalufs en Terre de Feu, personne n’y avait rien trouvé à redire. avait salué et l’explorateur moustachu avait décroché le très consensuel prix du Livre-Inter. Raspail, c’est avant tout un aventurier qui aura, ce qui, tout de suite, passe moins bien. Rappelons-en le sujet : un million de migrants venus d’Inde s’échouent sur la Côte d’Azur, le gouvernement est désemparé et tous les habitants fuient, à l’exception d’une poignée d’irréductibles Gaulois (dont un professeur de lettres à la retraite, un duc, un propriétaire de bordel et un Français de Pondichéry) qui tentent de résister aux envahisseurs. Passé sous silence par la plupart des médias à sa sortie en 1973, éreinté par cette « allégorie » apocalyptique a connu une postérité incroyable qui en fait désormais un classique (certes controversé).
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