MONUMENT HISTORIQUE
De Coire, dans la vallée grisonne, on emprunte le Bernina Express, l’un de ces petits trains dont les Suisses ont le secret. Sur une voie ferrée classée au Patrimoine mondial de l’humanité, enchaînant viaducs et, écrivait Friedrich Nietzsche à propos de ce village cerné de montagnes, entre les lacs de Silvaplana et de Sils. Comme en témoigne le musée qui lui est dédié, ses plus grands chefs-d’œuvre ont vu le jour ici, tramés autour de son hypothèse d’une vision cyclique de l’univers. Tout revient un jour ou l’autre, tout ce qui arrive est déjà arrivé et arrivera de nouveau... Alors que le Waldhaus célèbre en 2018 ses 110 ans, cette philosophie lui sied à merveille. Dès l’entrée, l’un des escaliers Belle Époque les plus précieux de l’hôtellerie suisse semble égrener cette petite musique à chacune de ses marches, touches de marbre blanc sur une partition de paliers noirs, au diapason d’une impressionnante suspension Art nouveau. Sous son plafond à baldaquin, à l’équerre de lambris en acajou, le salon Empire prolonge cette note sur un piano mécanique de 1910. Les 140 chambres et suites distribuent, elles, leurs cinq étoiles, y compris pour la vingtaine qui arbore un mobilier historique. , souhaitait son concepteur, Josef Giger. Vœu exaucé, attestent d’illustres hôtes : Rilke, Herman Hesse, Bowie, Assayas, Andreas Gursky... Cette place forte aux sensations douces a des fans au goût du jour. Et ce n’est pas le récent spa, sur trois étages, qui va couler le charme d’antan du palace. Par la sélecte association Historic Hotels Worldwide, il a été récompensé du prix d’excellence pour l’Europe, en 2017 encore… Et toujours ?
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits