BRIANÇON ET SERRE-CHEVALIER DÉCOR EN MAJESTÉ
étape N°1
VILLE IMPRENABLE
disait-on du célèbre ingénieur militaire de Louis XIV, qui voulait faire de la France un « pré carré » inviolable. Une citation qui prend toute sa puissance lorsque vous entrez dans le fort des Trois Têtes, bâti en 1734, qui domine Briançon. Inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008, les différents ouvrages n’ont rien perdu de leur superbe, construits idéalement aux confins des trois vallées, semblant toujours défier les monts Janus, Infernet ou Chaberton qui les entourent, et protéger les habitants de la ville, qu’ils dominent. Depuis les remparts de la cité Vauban, la partie haute et historique de Briançon, avec ses ravissantes maisons colorées à l’ordonnancement médiéval et en papier chiffon, une bannière de procession en satin brodée de 1857. explique notre guide du patrimoine. Si la ville historique est le chefd’œuvre architectural de cette vaste et magnifique vallée de vingt-cinq kilomètres appelée Serre-Chevalier – dont beaucoup de touristes croient encore qu’il s’agit d’un seul village –, elle abrite également de nombreux talents: l’ébéniste Jérémie Prouvé, qui travaille sur des pièces contemporaines comme sur des meubles du Dauphiné, le coutelier Thomas Collet, le potier Romain Franco et ses pièces en terre fumée de la vallée de la Clarée. Le dynamique Centre d’art contemporain, installé dans l’ancienne prison de la ville, fait découvrir lors de notre venue les photos de la série « Or blanc » de Cécile Alson et une étonnante animation de Christophe Galleron. Au Plaisir Ambré comme à L’Alpin, on se régale d’une savoureuse cuisine de terroir aux accents locaux. Et sur les hauteurs, en face, Chris et Julia affinent dans leur ferme de délicieux fromages bio. On en oublierait presque que l’on est là pour profiter des joies de la glisse et que les télécabines vous emportent depuis Briançon sur les sommets enneigés… et plus écologiques ! Car à Serre-Chevalier la pionnière, deux éoliennes de douze mètres et des panneaux photovoltaïques recouvrant les gares de télésièges doivent permettre à la station de produire, à terme, 30 % voire 50 % de son électricité.
