PLEINE VAGUE
Paris-Biarritz, Paris-Venise, et la toute dernière, Paris-Deauville, qui affiche la fraîcheur d’une eau de Cologne dans une version débridée, la vivacité d’une aspersion réveillant quelque sensation endormie. Les trois eaux évoquent selon la Maison Chanel. Les images de Gabrielle Chanel, âgée d’à peine 29 ans, chamboulant les codes d’un passé toujours selon la Maison. Elle libère le corps féminin, lui offre le jersey des pulls de polo, raccourcit les tenues de bain, s’affranchit des tailles enserrées, préférant les pantalons à pont, les chapeaux à large bord. Un chic faussement nonchalant, que se réapproprie cette eau faussement simple. Hautement élaboré, dans un verre cristallin, le flacon, à l’allure discrète, en impose pourtant. La fragrance offre une immersion dans un vert amer et mordant, une couleur qui saisit et oxygène le corps. On sent l’énergie vivifiante de l’écorce d’orange, du petit-grain et de la feuille de basilic. L’essence de rose et les notes jasminées assument fièrement le cœur floral de la composition. Puis résonne le caractère tranché, vintage et chypré du patchouli. Une essence résolument indocile. VB
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