RENOUVEAU IMPRESSIONNISTE
Itinéraires en train sur les pas des impressionnistes, boucles de la Seine à vélo, road trips culturels dans l’Eure, randonnée jalonnée d’expositions en Seine-Maritime: plusieurs parcours touristiques incitent à découvrir le festival.
Erik Orsenna a l’art de renouveler l’intérêt pourrappelle l’écrivain, en abjurant la paresse de sa curiosité. Question d’angles de vue: alors surgissent d’autres mondes, à partir d’une œuvre que l’on croyait connaître; alors émergent des grands et des maîtres, injustement disqualifiés. Et puis, non seulement le passé n’a pas le monopole de l’invention, mais il fertilise une continuité créative. s’enthousiasme l’érudit voyageur, en saluant l’incroyable diversité des territoires. Porté par 34 collectivités locales normandes, le festival est ainsi une invitation au voyage et aux pas de côté, du musée des Pêcheries à Fécamp à la maison de parfum Berry à Rouen, en passant par la galerie Le Point du Jour à Cherbourg ou encore le Jardin des Mers à Saint-Valéryen-Caux. Sous le pavillon «la couleur au jour le jour», l’affiche 2020 favorise ce foisonnement et confirme que le premier mouvement d’avant-garde de la modernité reste d’actualité, bel et bien. Dans le sillage des impressionnistes, qui se sont affranchis des canons en usage dans la seconde moitié du XIX siècle, la vie au jour le jour inspire les artistes d’aujourd’hui. illustre Philippe Piguet, commissaire général de Normandie Impressionniste. Quant à la couleur, elle s’est définitivement libérée de son sujet, jusqu’à une esthétique purement abstraite parfois. Œuvre de Daniel Buren datant de 1975, sera ainsi remise dans le vent via une régate d’optimistes à Deauville; les rayures gagnantes seront ensuite exposées aux Franciscaines, hissant le pavillon de ce nouveau lieu culturel dans la cité balnéaire. Et de conclure, à l’horizon du feu croisé d’expositions, de découvertes patrimoniales, de spectacles comme de conférences:
