Juan Branco L’AVOCAT QUI INTRIGUE
Il nage dans le chaos comme d’autres dans le bonheur. Quand le mouvement des gilets jaunes enflamme le pays, l’avocat se sent pousser des ailes. Chaque samedi, la fureur des manifestants sert de formidable caisse de résonance à sa hargne de l’élite. Publié sur Internet puis édité sur papier, « Crépuscule », son pamphlet contre la macronie, écoulé à plus de 250 000 exemplaires, devient le bréviaire de la France en colère. Un an plus tard, ce ne sont plus les ronds-points, vidés, mais les conférences que court ce « révolutionnaire » issu des beaux quartiers. A l’une d’entre elles, il a convié un artiste russe anarchiste, adepte d’« art politique », qui explique vouloir être « un os dans la gorge du pouvoir » : Piotr Pavlenski.
Dans son cabinet, des photos noir et blanc, les livres qu’il a signés, et un chat qui se prélasse. Le seul à rester insensible à l’électricité dans l’air. Juan Branco a organisé cette conférence de presse pour son ami Piotr Pavlenski, face à des journalistes du monde entier. Il comptait assurer la défense de l’exilé russe, mais le bâtonnier lui a demandé de renoncer en raison d’une « absence de distance » avec son client. L’amitié entre les deux hommes serait vieille de quelques mois, plus récente en tout cas que l’hostilité de Juan Branco à l’égard de Benjamin Griveaux. Dans « Crépuscule », en 2018, il dénonçait déjà cet « apparatchik socialiste pur jus ». Le scandale qui vient d’abattre le candidat place Branco au centre de cette attention qu’il a toujours recherchée.
LE JEUNE AVOCAT SE POSE EN MEILLEUR OPPOSANT DU « SYSTÈME ». PUISQU’IL L’A CONNU DE L’INTÉRIEUR
EN JUILLET DERNIER, IL PR DIT LA CHUTE DE GRIVEAUX « VU NU DANS SA LAIDEUR ».ET LAISSE FUITER QU’IL POURRAIT ETRE CANDIDAT LA MAIRIE DE PARIS
Le visage dévoré par l’ombre, il parle. Le 27 juillet 2019, un mois avant de
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