IMPÉRIALE LÉONORA MIANO
C’est dans le cadre feutré de l’Hôtel des Saints-Pères, en plein Saint-Germain-des-Prés, que Léonora Miano nous accueille, drapée dans une longue robe verte fendue. Dans ce petit salon où elle a désormais ses habitudes, elle enchaîne les interviews avec sérénité, une tasse de thé toujours à portée de main. Sélectionnée pour le prix Goncourt 2019 après avoir obtenu celui des lycéens en 2006 et le Femina en 2013, l’écrivaine n’a plus un moment à elle.
Comme les précédents, Rouge Impératrice, son neuvième roman, a tous les ingrédients d’un livre à succès. Situé en 2124 (ou San Kura 6361), il raconte une histoire d’amour au sommet de l’État dans une Afrique unifiée et autarcique où les , des descendants d’immigrés, explique Léonora Miano de sa voix grave et enveloppante. C’est ainsi, avoue-t-elle, qu’elle s’est laissée emporter par cette aventure avec beaucoup d’amusement.
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