Oslo Première biennale d’art!
» lance Joakim Borda- Pedreira, directeur de l’excellente galerie RAM, sur le ton de la boutade. La Norvège, monarchie pétrolière, et sa capitale, c’est vrai, sont si prospères que tout y coûte les yeux de la tête. Mais si prospères,. Rien de tape-à-l’oeil ni de monumental au programme de cette vraie-fausse biennale en forme de quinquennat: espaces publics et grand public ne riment pas, ici, avec facilité. C’est sur le ténu, sur le presque-invisible que le New-Yorkais Michael Ross a travaillé: il a scellé une plaque sur un mur de Myntgata 2, le QG de la biennale, et a planqué une pièce chez un horloger du centre-ville, comme des jeux de piste lancés au visiteur. Le de l’Américain Gaylen Gerber, lui, s’est faufilé entre les murs nus de l’atelier d’Edvard Munch, dans le faubourg d’Ekely, disposant çà et là un morceau de colonnade, un petit éléphant, une poterie qui, dans cet espace où plane l’âme de l’auteur du , prennent une tournure fantomatique. Mais la biennale d’Oslo, c’est aussi l’occasion de s’aventurer dans le quartier tertiaire d’Økern, moins balisé, où le Norvégien Jan Freuchen a conçu un drôle de projet évolutif: un escargot géant et un gros sanglier s’abritent sous un portique, bientôt rejoints, au fil des mois, par des pièces de la collection d’art municipale d’Oslo – richissime – que l’artiste disposera à la diable avec, en arrière-plan, une tour de bureaux abandonnée toisant un terrain vague.
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