Jan Groover, espace et volume
ui est Jan Groover (1943-2012), cette photographe américaine dont les archives personnelles – quelque 11 000 pièces – ont rejoint le fonds du musée de l’Élysée, à Lausanne en 2017 ? Si sa première représentent depuis un point de vue fixe le déplacement de voitures et de camions. Elle poursuit ses recherches sur le mouvement et la vitesse en optant pour la couleur, et quitte la rue pour la cuisine où elle s’intéresse aux verres, aux fourchettes, aux cuillères et aux légumes. Des objets de la vie quotidienne qu’elle reproduit en gros plan selon un procédé de tirage inventé à la fin du XIXe siècle, le platine-palladium. Cette technique (délaissée au profit du papier argentique, mais utilisée en 1975 par Irving Penn pour un travail consacré aux mégots de cigarette) embellit la série « Kitchen Still Lifes », dont la qualité graphique évoque les tableaux de Giorgio Morandi. précise son mari, l’artiste Bruce Boice. Pour y parvenir, elle pense chaque cliché : une esquisse précède l’ébauche au Polaroid. De New York jusqu’à Montpon-Ménestérol, en Dordogne, où elle s’installe en 1991, elle expérimente, encore et toujours. Là, elle réalise plusieurs séries au format allongé si particulier, le « Banquet Camera », du nom de la chambre photographique conçue pour immortaliser les scènes de groupes au début du XXe siècle. Ces clichés concluent l’exposition ponctuée de portraits, de paysages, et de tirages à l’or et au sélénium.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits