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Victoria Magniant, la culture « maker »

nstallée à Paris, Victoria Magniant est une jeune femme de son temps, mais surtout une personne positive. La théorie l’intéresse, mais le concret la passionne, ce qui se cache derrière la pièce finie ou, plutôt, ce qui l’engendre. Parallèlement à cette quête, la créatrice se dit préoccupée par l’avenir de notre planète, celui de notre culture. Elle avait en laiton et verre borosilicate soufflé par son maître verrier, Wilfried Allyn. Elle l’a présentée chez Sarah Myerscough au dernier PAD de Londres – la galeriste y a remporté le prix du Stand et celui du Design contemporain. Même démarche avec la coiffeuse et la gamme de couleurs à l’eau et de vernis mats écologiques « Éco-colorama », qu’elle a spécialement réalisée pour la ligne « Daiku » et élaborée avec la maison Laverdure & Fils. Trois créations faisant rimer écologie, artisanat numérique et haute technologie. dit-elle, C’est donc dans une vision très humaniste de son travail que Victoria Magniant entend renouer avec l’artisanat, analyse-t-elle. Pour rendre cette philosophie concrète, elle se tourne vers des entreprises qui possèdent des machines à commande numérique, réalisant ainsi des pièces d’une extrême précision à des coûts très sages. Autre atout, leur mode de fonctionnement écologique, la plupart à l’énergie solaire. Ce qui passionne cette jeune femme en quête de c’est donc d’expérimenter, voir si les concepts engendrent un résultat tangible. Son travail s’inscrit ainsi davantage dans une démarche de fond, proche de la culture « maker » (mouvement mêlant le et la création collégiale), que dans la pure création théorique isolée. (éditeur de tapis et de mobilier, NDLR), reprend-elle, Après un diplôme en graphisme obtenu en 2002 au Central Saint Martins College of Art and Design, à Londres, Victoria Magniant devient photographe et enchaîne les collaborations (Ange Leccia, Hélène Paris…). Un temps assistante photo aux Daylight Studios à Paris, où elle travaille avec la grande Sarah Moon, elle poursuit sa carrière avec le magazine et assure la direction artistique de plusieurs marques de luxe, dont Casa Lopez. En 2015, les appliques ( et ), de la collection « Cosmogonie », lui apportent une double consécration : le prix Les Découvertes de Maison & Objet et le Label Via. Deux ans plus tard, elle ouvre sa galerie dans l’un des plus beaux passages de Paris, à deux pas de la place des Victoires, et lance la ligne « Daiku ». On la suivra avec attention au prochain salon Collectible, à Bruxelles, en mars 2020.

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