UN VISIONNAIRE SEREIN
VISITE CHEZ MICHELE DE LUCCHI
traduisait bien l’esprit maison : rébellion, ironie, vision. Des questions ouvertes sur le futur des villes, à partir de six scénarios. Les maquettes en 3D de ces nouvelles architectures, présentées dans l’exposition, précise Michele De Lucchi. La définition même de « Earth Stations » est signifiante. Station, la gare, est l’endroit où il faut décider de partir. Une base de réflexion, une recherche figurative de la compréhension du monde qui convie l’inconnu vers un idéal, où le potentiel technologique maîtrisé conditionne des évolutions environnementales et humaines vers une citoyenneté planétaire. « Earth Stations », ce ne sont pas seulement des destinations mais des endroits pour un départ vers le futur. C’est une invitation à élargir notre terrain d’expériences. Michele De Lucchi est à l’aise à toutes les échelles, fort de son expérience d’éditeur avec Produzione Privata où les savoir-faire des artisans italiens étaient largement conviés. Il a, par ailleurs, répondu cette année à l’invitation de Ron Gilad, directeur artistique de Danese, et développé « Trespolo », une collection de chevalet. Dans la lignée des maîtres Enzo Mari, Bruno Munari ou Achille Castiglioni, une vitalité sensible et ironique est à nouveau insufflée dans cette marque historique. Mais sa pluridisciplinarité ne s’arrête pas là, sa nomination comme directeur du magazine pendant un an est un nouveau pari. Architecte, designer, artiste, chroniqueur, Michele De Lucchi traverse les disciplines, les expérimente, les enseigne, avec une aisance bienveillante et complice.
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