MYTHE MODERNE
L’art de recevoir est inscrit dans la philosophie des Maisons Cheval Blanc, et les valeurs d’échange sont au cœur de la promesse. Le luxe ajusté d’un hôtel 5 étoiles trouve ici tout son sens et illustre cette volonté de vivre un séjour comme une expérience pleine et entière. Première impression, le lieu vibre d’une corde très sensible. Au-delà des apparences sanctifiées, il y a ce supplément d’âme qui projette la maison dans une autre dimension. Les 30 chambres et suites avec terrasse ou balcon ouvrant sur la mer ne se répliquent pas. Chacune a son répertoire et ses valeurs ajoutées., déclare Jean-Michel Wilmotte. Évoquant à son tour la pinède, Arnaud Donckele explique: Autre repère marquant, l’empreinte de Roger Capron. L’artiste-céramiste méditerranéen du XX siècle était intervenu dans différents espaces de La Résidence de la Pinède, sur les colonnes de l’escalier central, mais aussi sur une immense fresque très imagée. Jean-Michel Wilmotte s’est inspiré de ces interventions, remettant à l’honneur tables « Navette », sculptures et dessins pour nourrir le projet architectural de la maison. Souligner aussi que le choix des matières répond à l’environnement. En filigrane, le sable de la plage se retrouve dans des sensations tactiles. Les bois sont nervurés, comme marqués par le passage des embruns, les claustras en chêne sablé et les parois en verre mat appellent l’intimité et isolent du plein soleil. L’alliage du passé et de la modernité est en cohérence avec le choix conjoint de deux regards. François Vieillecroze, architecte tropézien, s’est attaché aux évolutions majeures des extérieurs de La Résidence de la Pinède. Il accompagne aujourd’hui, avec toute sa connaissance du site et son savoir-faire d’architecte provençal, la métamorphose du lieu. De son côté, Jean-Michel Wilmotte a redessiné les intérieurs avec un souci omniprésent du détail et du confort. Décloisonner les intérieurs, les faire vivre au rythme de la lumière naturelle, jouer sur la transparence à tous les étages… ont été le cadre du projet. Pour parfaire l’approche hédoniste, la cuisine d’Arnaud Donckele, dans l’écrin feutré de La Vague d’Or, cultive les produits développés par des passionnés. Terroir provençal, Méditerranée, vents et rochers composent un paysage dans l’assiette. Vivier maritime, pépinière et paradis terrestre, la Provence est pour ce chef trois fois étoilé, . Il y a beaucoup de sensibilité dans cette carte, d’attention à ce qui se vit autour. Les trois menus, en cinq ou sept actes, l’illustrent, mais la carte aussi. , souligne-t-il. Il y est bien question de rencontres, celle avec Yann Ménard et son potager unique, avec Catherine Fleury et sa tomme d’Arles, ou encore avec Florent Manini qui retranscrit les envies sucrées du chef. Il y est aussi question de réminiscence, comme cette «Promenade mémorable d’un souvenir de pêche en pleine mer», qui allie, en plusieurs services, sériole et chair d’esquinado, lisette à la flamme, gelée de sardine, liche grillée à l’âtre façon Victor Petit… Cette cuisine tient de la poésie. Elle va puiser dans un imaginaire aux parfums de Provence et dessine des paysages dans des contenants aux lignes et matières douces signés Sylvie Coquet. De son côté, Thierry Di Tullio, le directeur du restaurant, présente les plats à la manière d’un récit illustrant cette cuisine du cœur et de l’esprit. Autre moment qui emporte, le spa Cheval Blanc orchestré par la Maison Guerlain. Une longue perspective habillée de bois clair et pierres « chant doré », soulignée de part et d’autre de deux lignes d’eau ouvrant sur des salons de soins aux tonalités douces et apaisantes. Un peu plus loin, le sable blanc de la plage de la Bouillabaisse accueille des chaises longues pour le farniente, alors que la piscine prolonge les bains de mer en eau douce. Au bout de la plage, le ponton sert de point de départ à des promenades en mer. Cap sur l’exception!
