Découvrez ce podcast, et bien plus encore

Profitez gratuitement des podcasts sans abonnement. Nous offrons également des livres électroniques, des livres audio et bien plus encore, pour seulement $11.99/mois.

Colloque - 2001-2003 : les années de tous les dangers : Introduction

Colloque - 2001-2003 : les années de tous les dangers : Introduction

DeHistoire contemporaine du monde arabe - Henry Laurens


Colloque - 2001-2003 : les années de tous les dangers : Introduction

DeHistoire contemporaine du monde arabe - Henry Laurens

évaluations:
Longueur:
40 minutes
Sortie:
22 mars 2023
Format:
Épisode de podcast

Description

Henry LaurensCollège de FranceHistoire contemporaine du monde arabeAnnée 2022-2023Colloque - 2001-2003 : les années de tous les dangers : IntroductionAprès une période définie comme « révolutionnaire » dans les années 1950-1960, dont l'épilogue est constitué par les premières années de la guerre civile libanaise, l'Orient arabe a connu une vague d'affrontements avec les mouvements islamistes dans la foulée de la révolution islamique iranienne de 1979. Dès lors, les régimes politiques arabes ont cherché à pérenniser leur existence par une recherche de stabilité marquée par l'affermissement des instruments sécuritaires de contrôle des populations et par une certaine ouverture économique aux investissements extérieurs. Cette stabilité est aussi liée à l'hégémonie américaine dans la région, notamment après la guerre du Golfe. Alors que la question de Palestine constituait jusqu'alors le premier champ d'implications extérieures, la question irakienne s'impose, à partir de 1991, comme un nouvel espace d'intervention des puissances étrangères. Dans cette configuration, l'axe syro-iranien, en dépit de son discours de résistance, peine à contrarier l'hégémonie américaine.À partir de l'automne 2000, le déclenchement de la seconde Intifada et la politique de l'Irak de Saddam Hussein à l'égard de la communauté internationale se traduisent par une difficulté grandissante à assurer la stabilité régionale. Dans ce contexte, les attentats du 11/09 apparaissent comme un événement supplémentaire et contingent attirant les Américains dans une série d'interventions militaires dans lesquelles ils finissent par s'enliser. Ces interventions correspondent par ailleurs à la vision de l'administration de George W. Bush et des néoconservateurs américains qui prônent l'établissement de « démocraties » dans la région, supposées, par nature, servir leurs intérêts. Ils négligent ainsi une multitude de dynamiques politiques et de caractéristiques propres aux populations arabes et à leurs régimes et notamment l'importance des différentes formes de nationalisme.Ainsi la séquence allant des attentats du 11 septembre 2001 à l'invasion de l'Irak le 20 mars 2003 déclenche toute une série de crises régionales à un rythme accéléré dont les révolutions « inattendues » de 2011 constituent le point d'orgue.L'objectif de cette rencontre, organisée autour de plusieurs tables rondes thématiques, vise à reprendre les événements de cette période afin d'interroger aussi bien les raisons de leur surgissement que leurs conséquences concrètes.
Sortie:
22 mars 2023
Format:
Épisode de podcast

Titres dans cette série (100)

Présentation de la chaireLes recherches effectuées au sein de la chaire Histoire contemporaine du monde arabe, sous la responsabilité du Pr Henry Laurens, couvrent une période chronologique allant de la seconde moitié du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours. Les relations entre Orient arabe et Occident en constituent toujours l'axe principal. Des thématiques telles que le suivi de trajectoires nationales (Égypte, Syrie, Palestine), les relations internationales, bilatérales (Palestine et Égypte ; Syrie et France) ou multilatérales (France et pays de la Méditerranée) restent au cœur de la production scientifique de la chaire. Ces problématiques sont traitées sous différents angles et notamment par le recours à une histoire globale de la Méditerranée, une histoire des Arabes et des musulmans en France, une histoire des dynamiques du pouvoir dans le monde arabe, la fabrique de la diplomatie entre l'Orient arabe et l'Occident, la question de la « frontiérisation » du monde au XIXe siècle ainsi qu'une saisie des cultures politiques arabes en s'appuyant sur la littérature mémorielle arabe. Des productions scientifiques sont déjà publiées ou sont en cours de publication sur l'ensemble de ces thématiques.L'enseignement constitue une composante principale des activités de la chaire et a permis de couvrir, au sein du Collège de France, la totalité de la question de Palestine de la fin du XVIIIe siècle jusqu'au début de notre siècle, l'Europe et le monde musulman au XIXe siècle et l'évolution des provinces arabes de l'Empire ottoman au XIXe siècle. Depuis 2019, les cours du Pr Henry Laurens s'intéressent à la façon dont les relations internationales ont façonné les sociétés du Proche-Orient depuis deux siècles et demi et ont été consacrés aux différentes crises d'Orient : les origines de l'autoritarisme à partir de 1949 et l'échec de l'unité arabe de 1956 et du nationalisme arabe.Les séminaires consacrés à la culture politique arabe, les colloques annuels de la chaire ainsi que les différentes manifestations scientifiques (journées d'étude, conférences, ateliers, etc.) livrent au public des clefs de compréhension de l'actualité immédiate de la région. Ces analyses sont enrichies par l'apport croisé des chercheurs et des acteurs concernés (diplomates en particulier).BiographieNé en 1954, Henry Laurens a fait ses études primaires et secondaires à Paris. Il fait ses classes préparatoires littéraires au lycée Louis-le-Grand de 1973 à 1976 et commence l'étude de l'arabe cette même année. En 1977-1978, il fait son service national au Proche-Orient. En 1979, il obtient le Diplôme d'études avancées (DEA) à Paris-Sorbonne, l'agrégation d'histoire l'année suivante et en 1981 la thèse de IIIe cycle et le diplôme de l'Inalco en arabe littéral.En 1981-1982, il est boursier à l'Institut d'études arabes de Damas et enseignant à l'université du Caire en 1982-1983. De 1983 à 1990, il est agrégé faisant fonction d'assistant d'histoire contemporaine, université de Paris-Sorbonne. En 1989, il soutient sa thèse d'État. En 1990, il passe maître de conférences à Paris-Sorbonne et en 1991 il devient professeur à l'Inalco.De septembre 2001 à 2003, il est successivement directeur du centre d'études et de recherches sur le Moyen-Orient contemporain (CERMOC) à Beyrouth puis directeur scientifique de l'Institut français du Proche-Orient.En 2003, il prend ses fonctions au Collège de France à la chaire Histoire contemporaine du monde arabe.