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Pourquoi les policiers américains disent-ils "vous avez le droit de garder le silence" ?

Pourquoi les policiers américains disent-ils "vous avez le droit de garder le silence" ?

DeChoses à Savoir


Pourquoi les policiers américains disent-ils "vous avez le droit de garder le silence" ?

DeChoses à Savoir

évaluations:
Longueur:
3 minutes
Sortie:
15 févr. 2023
Format:
Épisode de podcast

Description

Les amateurs de séries policières sont habitués à cette scène, devenue familière. Quand les acteurs incarnant des policiers arrêtent un suspect, ils ne manquent jamais de les avertir qu'ils ont le droit de "garder le silence" et que tout ce qu'ils diront pourra "être retenu contre eux".

Ces éléments de langage sont obligatoires et leur emploi remonte au début des années 1960. En 1963, un certain Ernesto Miranda est arrêté par la police de Phoenix, en Arizona.

Il est soupçonné d'avoir agressé et violé des jeunes filles. Ce qu'il avoue lors de l'interrogatoire mené par la police. Et ses aveux seront retenus contre lui au cours du procès qui, en 1965, se termine par sa condamnation.

Mais l'avocat de Miranda conteste le verdict. Il sait à quel point un suspect non averti peut craquer au cours d'un interrogatoire et faire, dès lors, des aveux compromettants.

L'affaire est donc portée devant la Cour suprême des États-Unis. L'argumentation de l'avocat d'Ernesto Miranda, qui s'est adjoint l'aide d'un collègue, s'appuie sur deux amendements de la "Déclaration des droits", ou "United States Bill of Rights".

Ce document regroupe les dix premiers amendements à la Constitution américaine. Ceux visés par la défense de Miranda sont les 5e et 6e amendements.

Le 5e amendement précisant que "nul ne peut être forcé de témoigner contre lui-même", les avocats en déduisent que, pour éviter ce danger, un suspect doit être autorisé à garder le silence durant la garde à vue précédant l'interrogatoire mené par un magistrat.

Ils se fondent ensuite sur le 6e amendement, qui stipule que "tout accusé a droit à un avocat", pour réclamer que le suspect puisse demander l'assistance d'un avocat, qui resterait à ses côtés tout au long de l'interrogatoire.

Dans un arrêt du 13 juin 1966, la Cour suprême fait droit à ces demandes. Désormais, une personne arrêtée est informée qu'elle peut garder le silence durant la garde à vue et qu'elle a le droit de consulter un avocat.

De ce fait, les aveux d'Ernesto Miranda seront annulés en tant qu'éléments de preuve.
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Sortie:
15 févr. 2023
Format:
Épisode de podcast

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