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IndisponibleLES COURS DU COLLEGE DE FRANCE du mardi 04 octobre 2022
Actuellement indisponible

LES COURS DU COLLEGE DE FRANCE du mardi 04 octobre 2022

DeLes Cours du Collège de France


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LES COURS DU COLLEGE DE FRANCE du mardi 04 octobre 2022

DeLes Cours du Collège de France

évaluations:
Longueur:
59 minutes
Sortie:
4 oct. 2022
Format:
Épisode de podcast

Description

durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - Est-ce qu'il peut y avoir démocratisation de l'entreprise? Comment maintenir le pouvoir économique, qui a tendance à se concentrer entre quelques mains, sous le contrôle de l'Etat démocratique? Le juriste Alain Supiot revient sur la définition de l'entreprise et son approche par le droit social.

Fondateur de l'Institut d'Etudes Avancées de Nantes, professeur émérite au Collège de France, titulaire de la chaire État social et mondialisation : analyse juridique des solidarités, Alain Supiot nous entraîne dans une grande réflexion autour des "Figures juridiques de la démocratie économique", série de cours donnés, sur deux années, entre 2016 et 2018.La première partie de son enquête avait souligné que "l'assujettissement du pouvoir économique au pouvoir politique est une condition de la démocratie" et que "la démocratie politique a échoué à s'imposer au pouvoir économique". "En effet, notait Alain Supiot, la situation présente n'est pas seulement celle d'une faille - repérée de longue date - entre démocratie dans la sphère publique et ploutocratie - donc le pouvoir aux riches - dans la sphère économique : elle est celle d'une soumission croissante des États à l'influence des détenteurs du pouvoir économique. Cette soumission se traduit par un certain renoncement des États, qui s'en remettent à des entreprises du soin de gérer ou réglementer des questions d'intérêt général." Alain Supiot note que "dans le sillage de la privatisation des services publics" a émergé "le droit de la régulation"..Dans le cadre de la 2e série de cours que le juriste a consacré aux "figures juridiques de la démocratie économique" en 2017, Alain Supiot ouvre donc la question de la démocratisation de l''entreprise. Ce sont des cours inédits que nous vous proposons pendant deux semaines, à partir d'aujourd'hui. Les recherches d'Alain Supiot portent sur les mutations de l'Etat social dans le contexte de la globalisation. Ses travaux actuels intègrent le défi écologique auquel nous devons faire face.Le juriste note dans sa leçon de clôture donnée au Collège de France, en 2019, sous le titre, Le travail n'est pas une marchandise :"La préservation - ou au contraire la détérioration - de notre écosystème dépend à l'évidence de l'organisation du travail et du choix de ses produits. Ce n'est pas seulement en tant que consommateurs, mais aussi en tant que producteurs, que les travailleurs, notamment les jeunes - particulièrement sensibles aux périls écologiques -, doivent pouvoir peser en faveur d'une production durable et soutenable, tant dans ses méthodes que dans ses résultats. La reconnaissance en cours à l'échelle européenne d'un droit d'alerte écologique des travailleurs, salariés ou non, est un signe de l'émergence d'une nécessaire démocratie économique, qui reconnaît à tous et à chacun un droit de regard sur les méthodes et les finalités de son travail."Alain Supiot souligne aussi "l'éviction du sens et du contenu du travail", "à l'échelle des nations". "Les buts assignés à l'État social, écrit-il, ont eux aussi été définis quantitativement, en termes de produit intérieur brut à augmenter ou de taux de chômage à réduire. L'aspiration à la démocratie économique, qui avait antérieurement marqué l'histoire sociale, a été abandonnée, ou bien a pris la forme de nationalisations, sans incidence sur le régime du travail dans le secteur privé. Le tournant néolibéral entamé depuis trente ans n'a pas conduit à rouvrir un débat démocratique sur la question de savoir que produire et comment produire, mais a assigné au contraire aux États de nouveaux objectifs chiffrés de disciplines budgétaires ou monétaires et de réduction des impôts et des prestations sociales".Le juriste conclue, "_En sorte qu'à l'échelle des entreprises comme à celle des nations, l'exploitation du travail ne repose plus aujourd'hui sur la promesse d'un enrichissement, mais sur la menace du déclassement, de la pauvreté et de la misère. Dans les ent
Sortie:
4 oct. 2022
Format:
Épisode de podcast

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