On le dit souvent : il y aurait, sur terre, des personnes qui nous ressemblent tant qu'on pourrait les qualifier de sosies. Cette croyance populaire est confirmée par les travaux d'un photographe qui, depuis plus de vingt ans, rassemble des photos de sosies.

Des scientifiques espagnols ont réuni, grâce à ces clichés, 32 couples de sosies. Des logiciels de reconnaissance faciale ont analysé avec soin leurs visages. Ils ont passé en revue des traits physiques très variés, comme l'écartement des yeux, la hauteur des lèvres ou l'implantation des sourcils.

Par ailleurs, ces personnes ont accepté de répondre à des questions sur leur mode de vie. Elles ont aussi donné leur accord pour qu'on prélève un peu de salive, afin de pouvoir analyser leur ADN.

Tous ces examens ont permis d'établir que, sur ces 32 couples, 9 d'entre eux se ressemblaient encore plus. Pas seulement par les traits de leur visage, mais aussi, très souvent, par le poids ou la taille. On peut donc les qualifier de véritables sosies.

Des similitudes génétiques

Cette étude espagnole a révélé un aspect fascinant à propos des sosies. En effet, leur ressemblance ne serait pas seulement physique. L'analyse de leur ADN a permis d'identifier des similitudes dans leur génome.

En effet, nombre de leurs gènes présentaient des ressemblances. Par ailleurs, ces similitudes génétiques ne produiraient pas seulement cette ressemblance physique troublante.

D'après les auteurs de l'étude, elle serait aussi responsable des mêmes habitudes de vie. Autrement dit, des sosies ne seraient pas seulement très proches, d'un point de vue physique, ils partageraient aussi l'habitude de fumer, par exemple, ou la manière de se comporter en société.

Ainsi, l'ADN d'une personne pourrait donner de précieuses indications sur son physique. Il serait possible, par exemple, de reconstituer les traits d'un délinquant à partir d'un échantillon de son ADN. Ce qui ouvre d'intéressantes perspectives à la recherche scientifique et à la criminologie.

Ceci étant, cette étude n'est fondée que sur l'examen d'un petit nombre de cas. Et elle ne repose que sur des photos ne révélant pas tous les détails de la physionomie.
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