À la rencontre du Père

Par Jean-Michel Annota

Pourquoi existons-nous ? Quel est le sens de la vie ? À ces questions éternelles, À la rencontre du Père répond par une révélation simple et bouleversante : nous sommes nés de l’amour. Dieu, source de toute vie, a créé l’univers pour rencontrer l’homme et nouer avec lui une alliance de tendresse. Même brisée, cette alliance n’a jamais cessé d’être poursuivie. En Jésus, Dieu s’est fait proche, non pour juger, mais pour rappeler à chacun qu’il est un Père aimant, désireux de restaurer le lien perdu et de conduire ses enfants vers la plénitude de la vie.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jean-Michel Annota, linguiste de formation, a longtemps enseigné la phonétique française aux étrangers aux Cours de Civilisation française de la Sorbonne. Membre de la Communauté des Béatitudes à Nay, il poursuit un chemin de prière et d’accompagnement spirituel, animant de nombreuses retraites sur la découverte du Père. De cette alliance entre rigueur du langage et quête intérieure est née une écriture habitée, à la fois limpide et contemplative, où chaque mot devient passage entre la parole humaine et la voix du divin.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 5 déc. 2025
• ISBN: 9791042293499

Aperçu du livre

Préface

Lettre de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

Cher ami,

Pardon pour mon retard à vous répondre. Votre manuscrit À la rencontre du Père a retenu toute mon attention et je pense qu’il peut faire du bien à beaucoup, à ceux qui pourront ainsi (re)découvrir les fondements de la foi catholique, comme à ceux qui ont du mal à se représenter la figure de Dieu le Père comme celle du Dieu d’Amour.

Le style est clair et limpide… Je vous félicite donc pour ce beau document qui mérite d’être publié.

Fraternellement et en union de prière.

Marc Aillet

Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

Noël 2024

Introduction

En ces temps où la vie (ou le concept de vie) est très discutée (peut-on la supprimer légalement ou faut-il la laisser suivre son cours ?), il est nécessaire de réfléchir à l’origine de la vie. Toutes les religions prennent la défense de la vie, demandant qu’on la respecte jusqu’à son terme naturel.

Ce modeste opuscule est le résultat d’enseignements donnés à des groupes venus participer à des récollections ou des petites retraites. Durant ces temps spirituels, il s’agissait de se laisser interpeller par la Parole de Jésus, qui dit à ses disciples « Celui qui m’a vu a vu le Père » pour aboutir à se laisser toucher par l’Amour incommensurable du Père, « créateur du ciel et de la terre », comme nous disons dans le Credo.

L’homme est-il propriétaire de la vie qu’il a reçue de ses parents ? Peut-il en faire ce qu’il veut ? D’où vient la vie et pourquoi nous est-elle confiée (car elle nous est confiée comme un cadeau) ? Allons-nous nous laisser influencer par des philosophies libertaires qui, en fait, ne respectent pas la vie sous prétexte de liberté ?

Pour les chrétiens, la vie a un sens. Elle est surtout un cadeau merveilleux qui nous permet d’entrer dans une vie de béatitude, qui est la vie en union avec le Dieu Amour révélé par Jésus-Christ.

Comme dit le pape Benoît XVI dans son livre « Jésus de Nazareth », le christianisme répond à la question que se posent tous les hommes : « qui sommes-nous ? Où allons-nous ? », et pour cela, ils cherchent à deviner l’avenir. Mais dans la Bible (livre du Deutéronome), Dieu interdit d’avoir recours à la divination, car c’est un manque de confiance en sa Providence, qui est marque de son Amour.

Au long de ces chapitres, nous allons voir comment son Amour se révèle aux hommes.

Chapitre un

Pourquoi la vie ?

« Pourquoi je vis, pourquoi je meurs ? »

C’est ce que chantait dans SOS d’un terrien en détresse un personnage de Starmania, le rock-opéra des années 70.

Questions importantes, s’il en est.

Pourquoi vivons-nous ? Pourquoi mourons-nous ? Pourquoi la vie existe-t-elle ?

Ou pour quoi ? Pour quelle raison ? Ou dans quel but ?

Voilà des questions fondamentales qui donnent le sens de la vie.

Il arrive que des adolescents en mal de vivre disent « Je n’ai pas demandé à naître ». En effet, la vie nous est donnée – imposée, diront certains ; reçue, diront d’autres – et personne n’a choisi de venir au monde. Personne n’a décidé de vivre. Pour décider de venir à la vie, il faudrait une volonté préexistante, ce qui, bien sûr, est impossible, car alors, cela voudrait dire que j’existe déjà, donc que je suis déjà vivant. Alors, il faut faire avec, l’accepter sans se poser de question ?

« Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » se demandait le philosophe grec Parménide.

Bonne question que se posent encore des philosophes modernes comme Leibniz et d’autres encore.

Mais comment répondre à cela ? Peut-on d’ailleurs donner une réponse ?

Nous faisons un constat : nous naissons, nous vivons puis nous mourons. C’est le lot de tout être vivant, et nul ne peut y échapper. La plupart des gens ne se posent pas de question. On ne se demande pas pourquoi. « C’est la vie », dit-on. Et on ne va pas plus loin.

Mais d’où vient la vie ?

Pourquoi y a-t-il des êtres vivants sur Terre ? Et non seulement pourquoi y a-t-il des êtres vivants, mais allons plus loin : pourquoi y a-t-il de la matière ? D’où vient-elle ? Les philosophes disent qu’il est nécessaire qu’il y ait quelque chose, car sinon il n’y aurait rien. Or « rien » n’existe pas, par définition. Affirmer que « rien existe » est contradictoire. Ce n’est même pas correct selon la grammaire, car il faudrait dire « rien n’existe ». Une telle affirmation suppose que quelqu’un puisse la prononcer. Or, si rien n’existe, il ne peut y avoir personne pour s’en apercevoir, le constater et l’affirmer. Si quelqu’un disait « il n’y a rien », ce ne serait pas vrai, car il y aurait au moins une personne pour le dire. Comment pourrait-on affirmer l’existence de la non-existence ? Il y a contradiction dans les termes.

Il faut distinguer le « rien » et le « vide ». Le vide existe et est absence de matière, dit le dictionnaire, ou espace qui ne contient rien. Entre le Soleil et la Terre, il y a un vide, mais ce vide est « plein », peut-on dire, car il y a un rayonnement du Soleil qui atteint la Terre. Il y a des particules qui voyagent dans ce vide. Nous le sentons quand le soleil brille. Nous sentons l’effet de son rayonnement.

Revenons à la vie, à ce qui existe.

Tout être vivant a un « ancêtre » qui lui a donné d’exister. Chacun de nous a un père et une mère, qui