Redécouvrir la Messe: Tradition, Réforme et Mystère

Par Christophe Ksiazkiewicz et Denis Crouan

Ce livre propose de redécouvrir la messe catholique à la lumière de l’histoire biblique du sacrifice, du concile Vatican II et de la tradition vivante de l’Église. Préfacé par Denis Crouan, il éclaire les fondements scripturaires et doctrinaux de l’eucharistie, en montrant la continuité entre le missel de saint Pie V et celui de Paul VI. L’auteur, paroissien engagé, explore les causes des dérives postconciliaires et plaide pour une réforme fidèle au mystère, au sacré et à la beauté des rites. À travers une démarche pédagogique et spirituelle, il offre des repères historiques, théologiques et liturgiques accessibles, pour mieux comprendre, aimer et vivre la messe.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Christophe Ksiazkiewicz est un auteur laïc passionné par la liturgie, la tradition et la vie spirituelle. Engagé depuis plusieurs années dans un travail de recherche et de transmission autour de la foi catholique, il a publié plusieurs ouvrages en auto-édition, mêlant réflexion théologique, formation du corps et spiritualité chrétienne ("Introduction au Bujutsu Aunkai", "Dieu nous parle", "Anastasis", etc.)

Sans être universitaire de formation, il s’est nourri des textes magistériels, des écrits des Pères de l’Église, et de l’enseignement du concile Vatican II. Son regard est celui d’un paroissien enraciné, à la fois fidèle à Rome et sensible aux blessures liturgiques contemporaines. Il cherche à redonner à la liturgie sa beauté, sa profondeur et sa fécondité spirituelle.

Son nouvel essai, "Redécouvrir la Messe : Tradition, Réforme et Mystère, préfacé par Denis Crouan, veut contribuer à une réconciliation liturgique fondée sur la vérité, la continuité et l’amour de l’Église.

• Langue: Français
• Éditeur: Saint-Léger Editions
• Date de sortie: 5 nov. 2025
• ISBN: 9782385225407

Aperçu du livre

Page de titre

Christophe Ksiazkiewicz

Redécouvrir la messe

Tradition, Réforme et Mystère

Préface de Denis Crouan,

docteur en théologie

Du même auteur

Du même auteur

En auto-édition

Kindle Direct Publishing

• Introduction au Bujutsu Aunkai : l’école du maître Minoru Akuzawa, 2018, deuxième édition revue et corrigée.

• La quête de Kiaz : démarche à la quête du Graal de la vérité corporelle par la formation du corps, 2019.

• Dieu nous parle : mais on ne l’écoute plus, 2022.

TheBookEdition

• Tanren : commentaires et interprétations, 2023.

• Anastasis : il est vraiment ressuscité, 2023.

Dédicace

À mon Abbé, Pierre Friess,

qui a su me transmettre

l’amour de la beauté liturgique

et le sens du sacré.

Citation

« Jésus-Christ a prescrit ce qu’il fallait faire, mais non la manière dont on devait le faire, et il a dit : Faites ceci en mémoire de moi, et non pas : Faites de cette manière. De là, certaines choses qui, au commencement de l’Église, avaient été établies d’une manière, furent dans la suite changées pour des causes raisonnables. »

Cardinal Bona,

De la liturgie, xviie siècle

Préface

Je suis honoré de confier la préface de cet ouvrage à Denis Crouan, dont les travaux ont nourri ma propre réflexion. Défenseur lucide d’une liturgie enracinée dans la Tradition, il partage ici avec clarté les enjeux du renouveau liturgique voulu – et trop souvent trahi – par Vatican II.

***

Dans la Constitution Sacrosanctum Concilium du concile Vatican II, l’Église enseigne que l’œuvre de la rédemption des hommes, tout comme la parfaite glorification de Dieu accomplie par le Christ, se réalise dans la liturgie.

Par conséquent, toute célébration liturgique constitue l’action sacrée par excellence, dont nulle autre ne peut égaler l’efficacité, ni en nature ni en degré. La Constitution ajoute qu’à travers nos liturgies terrestres, nous participons déjà, par anticipation, à la liturgie céleste qui se célèbre dans la sainte cité de Jérusalem, vers laquelle nous marchons, et où nous attend le Seigneur dans sa gloire.

Mais – ajoute le texte conciliaire – pour que la liturgie déploie toute son efficacité, il est nécessaire que les fidèles y accèdent avec des dispositions intérieures droites. Les pasteurs doivent veiller non seulement à la validité et à la licéité des rites, mais aussi à ce que les fidèles y participent de manière consciente, active et féconde. Cette participation, bien comprise, est la source vive à laquelle les fidèles doivent puiser un esprit vraiment chrétien.

Il faut pourtant reconnaître que, dès les premières décennies du xxe siècle, l’attrait pour la liturgie s’est estompé dans une large partie du peuple chrétien. Clercs comme laïcs ont peu à peu perdu le goût du culte divin. Les causes sont multiples, mais l’une des principales réside sans doute dans la perte du sens profond des rites, qui avaient structuré les offices et la messe au fil des siècles.

Une catéchèse liturgique s’imposait donc : elle a été souhaitée par le Concile hier, et elle est attendue par les nouvelles générations de fidèles aujourd’hui.

C’est à ce besoin urgent de formation que veut répondre l’auteur de cet ouvrage. Il a découvert la liturgie par ses lectures, mais aussi à travers des célébrations dignes et priantes, conformes à ce que l’Église a voulu transmettre depuis les temps apostoliques jusqu’à Vatican II – ce Concile majeur qu’il s’agit de comprendre pour mieux le mettre en œuvre fidèlement, comme l’ont appelé de leurs vœux tous les papes, à commencer par saint Paul VI.

Après avoir retracé la riche histoire de la liturgie romaine, l’auteur s’attache à expliciter ce que le dernier Concile a véritablement dit et voulu. Il en montre également les dérives d’interprétation, qui ont conduit à des messes « à la limite du supportable » (selon les mots de Benoît XVI et de François), provoquant soit l’abandon de la pratique dominicale, soit la recherche de célébrations plus dignes – parfois au prix du rejet de Vatican II.

L’ouvrage commence par un rappel fondamental : le sacrifice eucharistique est le cœur de la liturgie. Il parcourt ensuite l’histoire du rite romain avant de s’arrêter sur Vatican II, non pour en faire un procès, mais pour distinguer clairement entre l’enseignement du Concile et les abus qu’il a trop souvent justifiés à tort. Il se conclut par des suggestions visant à retrouver, grâce à l’action pastorale courageuse des évêques, une spiritualité liturgique intégrale.

Le cardinal Ratzinger – futur Benoît XVI – l’a rappelé avec force :

« L’Église se tient avec la liturgie, ou tombe avec elle. Par conséquent, la célébration correcte de la liturgie sacrée est au centre de tout renouveau de l’Église. »

On ne peut que remercier l’auteur pour cet ouvrage, qui nous montre l’extrême urgence de retisser le lien vital entre la liturgie, la foi et la vie de l’Église.

Denis Crouan

Docteur en théologie catholique

Rouffach (Haut-Rhin), mai 2025

Avant-propos

Enfant, lorsque j’assistais à la messe dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Wrocław, ou dans la petite église Saint-Léonard de Praszka, je ne comprenais rien à ce qui se déroulait devant moi. Pour être honnête, ni le catéchisme ni la messe obligatoire – imposés par la Pologne catholique, auréolée de la figure de son pape Jean-Paul II – ne suscitaient mon intérêt.

Comme la plupart des enfants de mon âge, je n’aspirais qu’à la liberté de jouer, à profiter des instants laissés libres par l’autorité parentale. Pendant les leçons de catéchisme, je n’écoutais qu’à moitié, trop occupé à colorier une image illustrant l’évangile du dimanche à venir. Et durant la messe, j’avais appris, avec un groupe de camarades, à me glisser dans la bonne file pour m’éclipser discrètement, deux złotys en poche, afin d’acheter quelques bonbons à l’épicerie du coin.

Même après mon arrivée en France, je n’ai pas véritablement découvert une autre manière d’être accompagné spirituellement. Ni pendant mon adolescence, ni même lors de la préparation au mariage. Peut-être un peu à ce moment-là, mais j’étais alors trop fermé, trop distrait pour en mesurer la portée.

C’est lorsque j’ai inscrit mon fils au catéchisme – plus par attachement culturel que par foi vive, par fidélité à une Europe chrétienne, marquée du baptême de Clovis – que quelque chose s’est produit. Appelons cela une claque spirituelle. Ou peut-être une grâce du Saint-Esprit. À l’époque, je ne m’en rendais pas compte, mais il est vrai que, lorsque l’Esprit vous surveille, la vie finit toujours par changer.

Peu à peu, une énergie nouvelle m’a poussé à rattraper mon ignorance religieuse. Ce que je n’avais pas reçu lors de mes années de catéchisme, je l’ai recherché dans des dizaines de livres : sur la liturgie, la théologie, l’histoire de l’Église, l’apologétique. Dieu, dans sa patience, veillait sur sa brebis perdue.

C’est alors que j’ai compris que la paroisse de ma ville avait la grâce d’être dirigée par un abbé profondément attaché à la beauté liturgique. C’est à travers son ministère que j’ai pu entrevoir, pour la première fois, la cohérence entre la liturgie vécue et les principes du concile Vatican II. Sa manière de célébrer, sobre, fidèle, habitée, m’a profondément marqué. Et les fruits ne se sont pas fait attendre : deux vocations sacerdotales sont nées dans cette paroisse, preuve que, lorsque la messe est vraiment le lieu du mystère, elle appelle.

Il avait compris que certaines explications reçues au séminaire s’éloignaient de ce que voulait vraiment le concile Vatican II. Fidèle à l’ars celebrandi, obéissant à l’Église, il avait fait siens les enseignements de Sacrosanctum Concilium et les recommandations de saint Jean XXIII. Grâce à lui, les âmes de notre paroisse sont aujourd’hui nourries aux mystères pascals.

Dans mes lectures, ou plutôt dans mes recherches, j’ai croisé les discours de nombreux mouvements se disant « traditionalistes », parfois sédévacantistes, souvent virulents contre le Concile, opposés aux réformes liturgiques, défenseurs farouches de la messe tridentine.

J’avoue : leurs arguments, leur charisme, leur logique apparente m’ont séduit.