L'Alphabet de l'âme: Dictionnaire amoureux

Par Monica Nève

Ce Dictionnaire amoureux rassemble, sous la forme d’un abécédaire, les mots d’une vie donnée à la foi : Amour, Beauté, Confiance, Joie, Silence, Espérance…
Monica Neve, fondatrice de Nativitas, offre à 94 ans le fruit d’une longue expérience de prière et de service. Chaque mot ouvre une méditation simple et profonde, nourrie d’Évangile et de gratitude. À travers la douceur de son écriture, elle transmet une joie paisible, une foi incarnée, une lumière fraternelle. Ce livre est à la fois un testament spirituel et une invitation à vivre chaque jour dans la louange.

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Fondatrice de l’association Nativitas, Monica Neve a consacré sa vie à la paix, à la prière et à la famille. À 94 ans, elle offre un abécédaire de gratitude où chaque mot reflète une vie donnée à Dieu.

Sa foi rayonnante et sa simplicité en font une voix spirituelle rare.

Nativitas est une asbl (association sans but lucratif) qui a pour but d’aider les personnes en situation précaire ou isolées, en particulier les sans-abri, en leur ouvrant les portes de « La Bicoque », un centre d’accueil de jour située en plein cœur des Marolles.

Sous le Haut Patronage de Son Altesse Royale la Princesse Astrid de Belgique

• Langue: Français
• Éditeur: Saint-Léger Editions
• Date de sortie: 25 nov. 2025
• ISBN: 9782385226169

Aperçu du livre

Dédicace

Je dédie ce livre à mes cinq enfants,

mes douze petits-enfants et mes vingt-cinq

arrière-petits-enfants, et tous ceux à venir.

Je dédie ce livre aussi aux innombrables

bénévoles et amis qui ont œuvré et œuvrent

sans compter pour Nativitas.

Je remercie aussi chaleureusement mon éditeur

et tous ceux qui m’ont aidée à réaliser

ce livre en m’aidant à mettre un peu d’ordre

dans mes idées vagabondes : Émily Zurstrassen,

Marthe Mahieu, Agnès Potjes et Marie Dominicy.

Préface

Chers parents et grands-parents,

Vous cherchez un cadeau pour vos jeunes ?

Offrez-leur cet « Alphabet de l’âme » de Monica.

Dites-leur de ne pas forcément tout lire du début à la fin, mais de le prendre et picorer une pensée, ici et là.

Je suis persuadé que cette lecture les marquera durablement.

La vie de Monica Nève est marquée par le mystère de la Nativité.

Même si elle n’ignore rien de la croix qui attend l’Enfant-Dieu, elle choisit de le contempler tout petit dans les bras de la Vierge, sous le regard protecteur de Joseph.

Cet écrit se veut comme un testament spirituel, tel qu’on en écrit au crépuscule de sa vie.

Il est pourtant traversé, de part en part, d’une vivifiante jeunesse. Monica garde une incroyable fraîcheur de ton et de regard.

Celle qui reçut le totem guide de « Lionceau feu et flamme » continue de vivre au milieu d’un tourbillon d’étincelles.

Elle nous raconte avec passion son œuvre Nativitas et son amour du grégorien.

Et même quand elle parle de la terrible maladie d’Alzheimer qui emporta son cher époux Noël, c’est encore avec un sourire qui ne nie pas qu’il y eut des larmes.

« Ce qui m’étonne chez certains chrétiens, c’est leur manque d’enthousiasme » écrit-elle. Et encore :

« Garder notre lampe allumée. Flamme qui transmet joie, amour et enthousiasme. »

Imaginez-vous de voir un jour dans la vitrine d’un magasin, une bague qui vous attire irrésistiblement.

Quand vous entrez dans la boutique et demandez à l’acheter, le bijoutier vous répond qu’elle n’est pas à vendre, car elle a appartenu à une princesse russe.

Au lieu de vous résigner, vous plaidez avec fougue pourquoi cette bague est pour vous.

Finalement, le commerçant médusé vous lance avec le sourire : « Elle est à vous. »

Qui serait capable de cela ? Monica !

Abbé Éric de Beukelaer

Vicaire général pour le diocèse de Liège

L’auteure

Monica Nève

L’oratorio d’une vie

Il est des existences qui se lisent comme une partition : elles ont leur thème, leurs modulations, leur reprise finale. Celle de Monica Nève s’inscrit dans cette lignée rare où la musique devient prière, et la prière, manière d’habiter le monde.

Cheffe de chœur, musicienne, pédagogue et fondatrice de l’association Nativitas, Monica Nève a traversé presque un siècle avec la grâce d’une flamme qui ne faiblit pas. Née à Bruxelles dans un foyer où l’on respirait et la foi, et la beauté, elle a très tôt compris que le véritable art n’est pas celui qui orne, mais celui qui relie.

C’est en 1975, au cœur du quartier des Marolles, qu’elle fonde Nativitas, œuvre d’inspiration évangélique mais d’accueil universel : un lieu de fraternité avant tout, où chaque repas partagé devient sacrement, chaque sourire liturgie.

La petite maison, surnommée La Bicoque, est depuis un demi-siècle un refuge pour les naufragés de la vie : sans-abri, personnes isolées, familles en détresse, étrangers de passage. On y vient pour se réchauffer, mais l’on repart souvent réconcilié avec l’idée même d’humanité. Là, la charité se fait musique – et la musique, charité.

Monica a conçu Nativitas comme un triptyque vivant : spirituel, social, culturel. Le spirituel pour rendre au cœur sa lumière, le social pour nourrir les corps, le culturel pour éveiller les esprits. Fidèle à ce triple vœu, elle fit entrer le chant dans la cité comme on entrouvre les portes d’une cathédrale. Sous sa direction, amateurs et professionnels s’unissent dans un même souffle. Le chant grégorien, qu’elle enseigna de Bruxelles à Lubumbashi, est devenu son langage secret : celui d’une paix contagieuse, d’une joie nue.

Cette œuvre de réconciliation entre la beauté et le service valut à Monica Nève une reconnaissance académique exceptionnelle : en 2008, l’Université catholique de Louvain lui décerna le titre de Docteure Honoris Causa pour son engagement humaniste.

Mais la véritable distinction de Monica Nève ne tient pas aux honneurs : elle réside dans une présence. À La Bicoque, on la voit encore, droite et bienveillante, dirigeant un chœur, accueillant les nouveaux venus, tissant la conversation comme on tisse un fil d’or. Sous le Haut Patronage de la Princesse Astrid de Belgique, dont l’attention constante et bienveillante témoigne d’une profonde estime pour la mission sociale et culturelle initiée par Monica Nève, Nativitas est devenue une institution du cœur de Bruxelles – un miracle d’endurance au milieu d’un siècle désenchanté.

Dans les entretiens qu’elle donne ou les pages de son Alphabet de l’âme, Monica révèle la clé de sa démarche : servir par la beauté. Chez elle, la foi n’est jamais séparée de la musique, ni la musique de l’amour. À quatre-vingt-quatorze ans, elle parle encore de grâce comme d’une énergie concrète, d’une force d’attraction universelle. Son visage, sculpté à la lumière de la tendresse, semble redire l’antienne de toute une vie : « Garde ta lampe allumée. »

À travers Nativitas, Monica Nève a donné à Bruxelles un évangile en acte, une poésie incarnée, « un esprit de Noël permanent ». Et si la ville venait un jour à oublier son nom, il lui resterait sa musique : celle d’un cœur qui aura su, contre tous les bruits du siècle, faire entendre encore la petite musique du Royaume.

Jean-Louis