Docteurs, voici ma jambe
Par Godefroid M Duma
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Aperçu du livre
Docteurs, voici ma jambe - Godefroid M Duma
CHAPITRE I
RANDONNÉES EN FAMILLE
«Maman, j’ai vu l’avion décoller, uuh », dit-il en imitant des bras les ailes de l’avion en vol, ravi d’avoir visité l’aéroport international de N’djili de Kinshasa. « Tu as vu l’avion, mon ange ! », commença sa mère. Avec joie, il poursuivit: « On m’a donné ce jus, regarde ». Il prit sa canette de jus et l’offrit à sa mère qui venait de rentrer du travail, visiblement fatiguée.
Assis dans un fauteuil, je suivai la conversation de notre fils avec sa mère, sur le seuil de la maison. Quelques instants plus tard, nous nous sommes salués et je lui racontai dans les grandes lignes la promenade que nous avions faite quelques heures plus tôt.
Joyce ne passe jamais inaperçu. Il attire l’attention par ses observations, sa vivacité et son sourire. Toujours en avance sur son temps, il nous plaît et plaît à ceux qui l’entourent. Sa mère détient le secret de son sourire. Intelligente, elle s’adapte à tous les environnements et à toutes les circonstances.
Nous sommes donc rentrés le samedi 1er mai 1999, de l’aéroport international de N’djili, en prévision de son deuxième anniversaire quarante-huit heures plus tard ; la petite cérémonie prévue pour le dimanche suivant se préparait dans une ambian chaleureuse et intime, notamment en compagnie de son aimable cousin, Darcy.
Sa mère, informaticienne dans une revue médicale de Kinshasa, rentra du travail ce samedi-là. Avec regret, elle annonça les événements du lendemain, comparant la cérémonie prévue à celle du premier anniversaire, un an plus tôt : « Je vois que nous ne fêterons plus l’anniversaire de notre enfant avec pompe », balbutia-t-elle, le cœur serré par les circonstances difficiles du moment.
Bien que travaillant comme agent de sécurité au siège d’une compagnie aérienne situé au quartier du Bon Marché, avenue Kabambare, commune de Barumbu, à Kinshasa, à l’aéroport international de N’djili, j’y assurai la sécurité du fret en provenance de l’étranger, marchandises destinées à être stockées dans les cellules douanières de l’aéroport. Nous les protégions depuis l’avion stationné sur le tarmac jusqu’aux dépôts. Souvent, les professionnels des services de sécurité n’avaient pas bonne réputation, la où les « checkers » (1) volaient facilement le fret.
Mon fils, ses deux tantes (ma sœur Elyse et la sœur cadette de sa mère), ma femme Bijoux et moi vivions à Limete Salongo, en face de la station-service Shell Debonhomme, non loin du pont Matete, derrière le terrain de football de Limete Salongo, dont les duels rythment les week-ends du quartier. Jeune couple, nous avions nos projets: des rêves légitimes à ce stade de la vie. La naissance de notre fils produisit un effet nouveau: les visites et les compliments nous submergèrent et le cercle affectif finit par s’élargir. Dès ses premiers mois, il s’accrochait à ses parents pour humer l’air du soir, guettant à sa manière cette nuit inhabituelle avant que ses paupières ne s’adoucissent. Il adorait être entouré de cet environnement. Au zoo, il était aux anges: devant ces bêtes en cage, il observait, mimait et animait le jus qu’on y servait pour étancher sa soif après le contact avec ces animaux rares et avides.
Les emplois du temps de ses parents limitaient ces randonnées intimes dans la belle nature; sa mère « réquisitionnée » même le dimanche pour des heures supplémentaires, et les horaires de son père ponctuaient à peine ces heures de bonne humeur. Le destin parsema des defis qui déjà nous frustrèrent.
CHAPITRE II
UN CHEMIN PARSEMÉ D’EMBUCHES
Durant mes cinq années d’études à l’université de Kisangani, je rendai visite à une famille de la province du Kongo Central en 1989, grâce à mon poste de président de cette communauté à l’Alma Mater. Par moments, je m’y rendais pour des « visites » dans le quartier Immo Tshopo. Je faisais d’une pierre deux coups: une amie habitait à proximité. Pendant que je rencontrais ma petite amie, Chantal, la future maman de mon fils, encore pubère et innocente, était parfois présente, jalouse de ma petite amie. Elle observait depuis son petit monde ! Elle était sûre d’elle, mignonne et intelligente.
Nous parlions de tout avec mon futur beau-père, commissaire adjoint a la municipalité de Makiso: de la culture kongo à la politique, de son expérience à mes projets, de son passé à mon avenir. Fort de cette approche et de cette confiance, j’avais mené sa campagne électorale sur le site universitaire lors des élections municipales de 1989: il est arrivé en deuxième position, derrière un professeur originaire de la contrée. Mon futur beau-père et moi étions devenus si proches que nos mains claquaient à la moindre anecdote!
Cinq ans plus tard, l’ancienne élève du quartier Immo Tshopo, libérée de la puberté, se retrouva à Kinshasa, et nos sentiments finirent par converger. Elle tomba bientôt enceinte.
Informés, ses parents n’en voulurent pas et donnèrent un feu jaune, puis rouge, à notre union, malgré notre passion mutuelle. Ma petite Joux
me raconta plus tard, pour ses parents, il était inacceptable que son cœur s’ouvrit à moi. Étant un gendre pauvre, leur fille s’agenouillerait devant eux et mendierait du pain pour nourrir sa maisonnée.
Exactement neuf mois après sa conception, notre fils nacquit le 3 mai 1997, alors que tout le pays avait les oreilles et les yeux rivés sur le navire sud-africain « Utenika », aux larges de la ville de Pointe-Noire, où le sage africain Nelson Mandela préparait la passation de pouvoir entre le président Mobutu et le chef rebelle Laurent-Désiré Kabila. Le bruit des bottes des kadogos (2) paralysait déjà la capitale Kinshasa.
Le lendemain de l’accouchement du 3 mai 1997, la jambe gauche de la primipare ne répondait plus aux ordres, ni à la marche: ses muscles étaient démobilisés. Dans le ventre de sa mère, en décidant de sortir, Joe passa plus de temps que d’habitude et s’appuya sur le muscle recouvrant son nerf sciatique. De précieuses larmes coulèrent de ses yeux. J’étais partagé entre la joie qui a suivi la naissance de notre fils et le prix payé par sa mère pour le tenir dans mes bras.
La joie qui accompagne souvent la naissance d’un premier fils laissa place à des problèmes familiaux successifs qui déjà marquèrent négativement notre parcours. En voici quelques-uns.
Six mois plus tôt, nous avions acquis une voiture d’occasion nécessitant des réparations. Dans le train stationné à la gare de Matete, en direction du port de Matadi, mon portefeuille, contenant l’argent nécessaire à l’achat d’un moteur d’occasion destiné à être échangé avec celui en place dans la voiture d’occasion ci-dessus, fut volé. En larmes, je quittai le train et rentra chez moi. Après avoir été réparée quatre mois plus tard, cette voiture fut impliquée dans un grave accident, causant des dégâts considérables le 31 octobre 1997, devant la station-service Shell Debonhomme, suite à une manoeuvre initiée par un assistant mécanicien pourtant chargé par le conducteur de surveiller le véhicule stationné.
Huit mois après que tous les frais liés à l’accident susmentionné aient
