Bonheur de croire: Quelques extraits de l’enseignement de Jésus inspirés de l’écoute du cœur

Par Rose-Marie Alain

Bonheur de croire est une réflexion sur le sens de notre expérience chrétienne terrestre. Cette quête de sens s’élabore lorsque nous sommes fidèles à notre mouvement intérieur profond, à notre désir d’authenticité, de créativité, d’abondance et de réussite de notre vie à tous les niveaux de notre être.
C’est sur l’enseignement de Jésus que s’appuie cette recherche qui rejoint les dimensions physiques, psychologiques et spirituelles de tout enfant de Dieu. Son enseignement nous fait passer « de la tête au cœur », dans une relation intime qui nous transforme en retrouvant notre « moi profond », notre source intarissable. Le silence et la méditation sont essentiels à tout cheminement sérieux pour qui veut habiter son cœur à temps plein.

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions iGraf
• Date de sortie: 28 avr. 2025
• ISBN: 9782981741387

Rose-Marie Alain

Rose-Marie Alain est détentrice d’une maîtrise en sciences de l’éducation et aussi en théologie. Elle a enseigné de la maternelle à l’université inclusivement. Elle a animé diverses sessions de psychosynthèse et foi et a formé plusieurs personnes à la relation d’aide. Elle a participé à différents comités de pastorale paroissiale et universitaire. Elle a aussi fait de l’accompagnement psychospirituel pendant vingt-cinq ans. Après plusieurs années d’enseignement auprès de publics très variés, elle nous présente un chemin du cœur enrichi de toute l’expérience qu’elle a acquise au cours de quarante années de temps de silence quotidiens. Elle est mariée, mère de deux filles et grand-mère. Elle savoure toute cette belle vie à pleines dents. Elle se sent vivre En plein soleil de la vie, d’où le titre de son premier livre. Elle souhaite partager avec vous son bonheur de croire.

Aperçu du livre

Dépôt légal :

troisième trimestre 2023 (papier)

troisième trimestre 2023 (epub)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliothèque et Archives Canada

ISBN : 978-2-9817413-8-7 (epub)

ISBN : 978-2-9817413-7-0 (papier)

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Copyright © 2023 Editions igraf et Rose-Marie Alain

Cet ouvrage en français et en anglais est disponible

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Résumé

Bonheur de croire est une réflexion sur le sens de notre expérience chrétienne terrestre. Cette quête de sens s’élabore lorsque nous sommes fidèles à notre mouvement intérieur profond, à notre désir d’authenticité, de créativité, d’abondance et de réussite de notre vie à tous les niveaux de notre être.

C’est sur l’enseignement de Jésus que s’appuie cette recherche qui rejoint les dimensions physiques, psychologiques et spirituelles de tout enfant de Dieu. Son enseignement nous fait passer « de la tête au cœur », dans une relation intime qui nous transforme en retrouvant notre « moi profond », notre source intarissable. Le silence et la méditation sont essentiels à tout cheminement sérieux pour qui veut habiter son cœur à temps plein.

Table des matières

Introduction

1.Devenir

2.Le «je suis» de Jésus

3.Jésus et la prière

4.Jésus et le bonheur

5.Jésus et les femmes

6.Jésus le conteur

7.Jésus, fin psychologue

8.Jésus, le philosophe

9.Jésus et l’Esprit-Saint

10.Jésus et ses questions

Conclusion

Bibliographie

À propos de l'autrice

Introduction

De tous les temps, les êtres humains ont souhaité être heureux. Hommes, femmes ou enfants, ce bonheur est inscrit au plus profond de leur être. Mais comment arriver à le découvrir s’il est vraiment inscrit dans nos veines? Comment arriver à le vivre pleinement s’il est vraiment là? C’est la grande question!

Étant une adepte de la méditation depuis une quarantaine d’années, j’ai trouvé quelques éléments de réponse à travers mes temps de silence. La méditation m'a permis d'entrer en amitié avec moi-même et avec Jésus, de m'offrir un temps de qualité pour me connaître et me redécouvrir, somme toute d'y trouver le bonheur. J’ai cherché et j’ai trouvé. Née dans un pays chrétien catholique, c’est dans l’enseignement de Jésus que j’ai exploré ses recettes de bonheur. Il est venu expressément pour nous aider à trouver ce bonheur caché au plus profond de nous. Il nous a dit aussi qu’Il était le chemin, la vérité et la vie.

Le secret de la saveur de notre existence, c’est d’ÊTRE, de devenir qui nous sommes pleinement. Lui-même ne nous a-t-Il pas dit son ÊTRE profond à travers les différents « Je suis » qu’il affirme tout au long de son enseignement? C’est dans le silence et la méditation que nous sommes appelés à découvrir ce que nous sommes réellement et à en vivre pleinement.

Il nous a souvent enseigné à l’aide d’histoires, qu’on nomme « paraboles » en termes bibliques. Nous en explorerons quelques-unes qui m’ont rejointe particulièrement tout au long de mon cheminement. Quelle sagesse nous y trouvons et aussi quel conteur ce Jésus!

Ses relations avec les femmes sont très révélatrices de la place importante de la femme qu’Il considère comme une « égale » à l’homme. Là aussi, j’ai choisi d’explorer certains textes plus signifiants dans notre monde actuel.

Par la suite, j'ai voulu vous présenter, à travers son enseignement, son talent de fin psychologue et de philosophe averti.

Il a été conduit toute sa vie par l'Esprit de Dieu qui l'habitait en permanence, du début de sa vie jusqu'à la fin. De plus, ce même Esprit nous habite nous aussi puisqu'Il nous l'a promis.

Enfin, nous nous rendrons compte que Jésus, aujourd'hui, ici et maintenant, en 2020, nous pose les mêmes questions qu'Il posait à ses propres amis, il y a quelque deux mille ans.

Toute expérience chrétienne est une « relation d’amour » avec Jésus et son Père. Si non, elle n’existe tout simplement pas. C’est dans cet esprit que je veux vous présenter ce Jésus que j’aime et qui me fait vivre le bonheur de croire.

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Note 1 : Ce livre n’aborde pas la question des sacrements dans l’Église. Non pas que ce ne soit pas important, mais plusieurs bons livres sont écrits sur le sujet. « Bonheur de croire » porte sur l’intériorité, la relation intime avec Jésus, au cœur de son être, à travers quelque extraits de son enseignement susceptibles de nous faire vivre le bonheur de croire.

Note 2 : Le masculin est utilisé pour alléger le texte, et ce, sans préjudice pour la forme féminine.

Note 3 : Les références bibliques sont tirées de la BIBLE des peuples, Edition Médiaspaul, 2004. J'ai choisi cette Bible en raison des références en bas de page qui sont plus simples à lire pour des personnes non-initiées à la lecture de la Bible.

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Devenir

Face à la croissance humaine et spirituelle, le terme « devenir » est d'une importance capitale. Devenir c'est être en chemin, en croissance, en marche. Aujourd'hui m'est donné pour grandir. J'ai droit à l'erreur, à la lenteur, à la faiblesse. L'important, c'est de marcher, d'avancer. Et, en spiritualité comme ailleurs, il n’y a pas de place pour la croissance instantanée. Regardons la nature : un bourgeon ne devient pas une fleur instantanément.

Devenir, ce n'est pas faire mais ETRE: se découvrir comme être humain et en vivre pleinement. L'être humain est digne: 191 pays signent des chartes des droits et libertés. La société, en général, promeut, défend et protège des droits.

Les esclaves se révoltent au nom de leur dignité. Ils prennent conscience d’un droit inviolable en eux. Ils revendiquent quand ils se sentent bafoués. Ils n’acceptent pas d’être un instrument dans les mains d’un autre.

Nous aussi, nous désirons devenir libres, nous prenons conscience d’un lieu inviolable en nous que personne n’a le droit de franchir, d’habiter. Plus je connais ma valeur, plus je reconnais ma dignité.

Ce ne sont pas mes diplômes, mes réussites, ma réputation qui me donnent ma dignité, ma valeur réelle, ma conscience profonde. Si je mets ma valeur dans les apparences, le risque de tomber dans le vide est fort, d’où souvent dépression et même parfois suicide.

Je n’ai pas choisi ma naissance, mon hérédité, mon sexe, mon époque, mon environnement, etc. Tout ce dont j’ai hérité sans le choisir, je peux le subir, c’est de l’esclavage. Si je le choisis tout en sachant que je peux le transformer si ça ne me convient pas, je deviens libre. Gandhi affirmait que la vie est un mystère qu’il faut vivre et non un problème à résoudre.

Choisir, c’est décider. M’engager à changer ce que je peux, refuser d’être une chose, d’être aliéné à qui ou à quoi que ce soit.

Conquérir ma dignité en entreprenant un long chemin vers moi-même, m’engageant, m’investissant dans ma valeur, ma liberté (vocation), la conscience de mon être profond. Nelson Mandela, dans son emprisonnement, disait: « Tout homme ou institution qui essaiera de me voler ma dignité perdra. »

Pour devenir humain, j’ai besoin de savoir de quoi est faite ma dignité et y être docile. Pour m’inspirer, il est important pour moi de regarder Jésus : être pleinement humain doté d’une liberté souveraine. Le fondement de sa dignité : un homme habité par en dedans. L’intériorité donne la paix, la joie, la liberté, la vérité : le monde de Dieu est entré dans mon corps.

Selon Maurice Zundel, un des grands maîtres spirituels de notre temps, St. Augustin (4e s.) a fait une expérience d’intériorité formidable. Il a écrit: « Tard, je te cherchais ; Tu étais dedans et moi je te cherchais dehors. »

Il a pris conscience de sa dignité : la Présence qui l’habitait en dedans. Il devient docile à ses appels intérieurs. Il vit une nouvelle naissance à la Présence et, en même temps, à lui-même.

Nicodème, un notable juif contemporain de Jésus est devenu un être nouveau, un être d’intériorité (Jn 3,3-8).

Pour nous aussi cette Présence a besoin d’être conscientisée et accueillie. C’est une Présence identique dans tous les êtres humains, peu importe la race, la religion, la culture, le sexe, l’âge; c’est une Présence universelle, commune qui nous rend tous égaux. Ne sommes-nous pas tous des enfants de Dieu? Pascal, physicien du 16e siècle, écrivait : « Dans le cœur de tout homme (et de toute femme dirait-on aujourd’hui) il y a un vide qui a la forme de Dieu. »

C’est une Présence accessible par l’intériorité, d’où la nécessité du silence, de l’écoute intérieure, du regard tourné en dedans.

J’aimerais vous partager une légende hindoue, d’auteur inconnu, que je trouve savoureuse.

UNE LÉGENDE HINDOUE RACONTE…

…qu’il fut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Hélas, ils abusèrent tellement de leur pouvoir divin que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter leur divinité et de la cacher à un endroit où il leur serait impossible de la retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette sûre.

Les dieux mineurs, convoqués en conseil pour résoudre ce problème, proposèrent ceci : « Enterrons la divinité de l’homme dans la terre.»

Mais Brahma répondit : « Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et la retrouvera. » Alors les dieux mineurs proposèrent : « Dans ce cas, jetons-la dans le plus profond des océans. »

Mais Brahma répondit : « Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les océans et je suis sûr qu’un jour il la retrouvera et la remontera à la surface. » Alors les dieux mineurs conclurent : « Nous ne savons pas où la cacher, car il ne semble exister sur terre ou dans la mer aucun endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour. »

Enfin Brahma hocha la tête et dit : « Je sais ce que nous ferons de la divinité de l’homme. Nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est là le seul endroit où il ne pensera jamais la chercher. »

Depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme fait le tour de la terre, explore, escalade, plonge et creuse en vain, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

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Je suis une adepte de l’intériorité (pratique de la méditation, silence, contemplation, présence à la Présence) depuis une quarantaine d’années.

Le silence s’apprend. Il est difficile parce que la société moderne nous amène à l’extérieur de nous plutôt qu’à l’intérieur où est notre véritable valeur profonde.

Difficile le silence parce qu’on n’a pas été formé à cela ; ce n’est pas une valeur en soi.

Pourtant le silence nous conduit au cœur de soi, lieu de « l’être » pour écouter notre vie profonde.

Il nous conduit au discernement et nous apprend à nous laisser conduire par notre vie profonde.

On nous a dit que nous étions « pécheurs ». Qui a intérêt à rencontrer un pécheur et ses péchés chaque jour. Moi, dans ma pratique, je rencontre « une enfant très aimée du Père ».

L’éducation familiale et/ou scolaire n’amène pas toujours les éléments pour être aimé pour soi-même. Si je n’ai pas été aimé pour moi-même, je me projette en dehors de moi. Je ne peux me suivre en dedans, je ne peux m’intérioriser; alors je me fabrique une image de moi (égo), un personnage, je perds mon identité. Le personnage contrôle; l’enfant, lui, suit sa vie. Quand je suis aimé, faible avec mes défauts et mes qualités, je n’ai pas besoin du personnage. De plus, quand j’ai accès à mon enfant intérieur, j’ai accès à Dieu.

J’ai appris beaucoup plus sur moi et sur Dieu dans le silence que toutes les lectures spirituelles et/ou psychologiques que j’ai pu faire. Les plus belles confidences sur soi et sur Dieu sont souvent éclairantes, chaleureuses, vivifiantes, importantes. J’y découvre mes talents, mes beautés intérieures et de plus je les vois mieux chez l’autre.

J’ai lu déjà que l’on avait demandé à Bouddha : « Qu’as-tu gagné en méditant? » Il a répondu : « Rien. » Cependant, il a ajouté : « Laissez-moi vous dire ce que j’ai perdu : la haine, l’anxiété, la dépression, l’insécurité, la peur de vieillir et la peur de la mort. »

Je suis un « être de relation »

Si je cherche à devenir pleinement humain, je dois devenir un être de relation. Je suis né comme ça.

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