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Rencontrer les hybrides: La vie et la mission d’ambassadeurs E.T. sur Terre
Rencontrer les hybrides: La vie et la mission d’ambassadeurs E.T. sur Terre
Rencontrer les hybrides: La vie et la mission d’ambassadeurs E.T. sur Terre
Livre électronique507 pages12 heures

Rencontrer les hybrides: La vie et la mission d’ambassadeurs E.T. sur Terre

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À propos de ce livre électronique

Ce livre explore l’expérience vécue de huit humains avec un ADN hybrides extraterrestres. Guidés par leurs familles stellaires et d’autres entités, ils se consacrent à des missions personnelles impliquant à long terme l’épanouissement de la conscience humaine, ainsi que la protection et l’évolution de la vie sur Terre en cette période cruciale. Fondé sur plus d’une centaine d’heures d’entrevues et de conversations, ce livre donne une voix à chacun des hybrides. Ces derniers s’ouvrent sur leurs parcours personnels de découverte, leurs talents, et les joies et difficultés d’une existence duelle. Ils invitent le lecteur à élargir radicalement sa compréhension de la réalité et à poursuivre sa propre évolution. Le phénomène hybride nous rapproche plus que jamais de la compréhension des extraterrestres et offre des réponses à certaines des plus grandes questions de l’humanité.
LangueFrançais
Date de sortie2 sept. 2020
ISBN9782896265459
Rencontrer les hybrides: La vie et la mission d’ambassadeurs E.T. sur Terre
Auteur

Miguel Mendonça

Miguel Mendonça est un auteur d’origine anglaise et açoréenne établi à Bristol en Angleterre. Après avoir obtenu son baccalauréat en histoire et géographie, il a étudié les sciences sociales et l’éthique de l’environnement au niveau du troisième cycle universitaire. Il a ensuite œuvré dans le secteur du développement durable, ce qui lui a valu une reconnaissance internationale dans le domaine des politiques énergétiques renouvelables. Tout en assumant ses fonctions de directeur de la recherche au sein d’une ONG internationale, il a écrit de nombreux manuels et articles, créant ainsi une solide base de connaissances pour tous les militants écologistes souhaitant promouvoir de meilleures lois sur les énergies renouvelables dans leurs États respectifs. Miguel Mendonça a donné des conférences internationales sur cette thématique. Il a aussi étroitement collaboré avec des militants impliqués au sein d’ONG ainsi que dans les domaines de la politique, de la finance, de l’industrie et de la société civile. Aujourd’hui, Miguel consacre son temps à la rédaction d’ouvrages de fiction et de non-fiction portant sur la politique, les relations interpersonnelles, la spiritualité, la conscience et l’ufologie.

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    Aperçu du livre

    Rencontrer les hybrides - Miguel Mendonça

    Préface

    Le 16 octobre 1962, Arthur Lundahl, le principal analyste de photographies de la CIA, entra dans le bureau ovale de la Maison-Blanche pour donner un briefing au président John F. Kennedy. Lundahl, qui était aussi le principal expert sur les ovnis au sein de la CIA, était chargé d’informer le président à ce sujet. En fait, il dirigeait le « Bureau des phénomènes étranges » (« The Weird Desk ») au sein de l’agence ; c’est donc sur son bureau que s’empilaient tous les rapports portant sur les ovnis et les phénomènes paranormaux. Ce que Lundahl montra à Kennedy ce jour-là était des photographies de missiles ou de lanceurs de missiles installés à Cuba, lesquelles photos devaient être utilisées pour déterminer les intentions cubaines. Kennedy et ses conseillers militaires devaient évaluer les conséquences d’une invasion de Cuba et d’un conflit nucléaire potentiel qui auraient pu entraîner la mort de 80 à 100 millions de citoyens américains.

    Finalement, les décideurs choisirent de négocier plutôt que de s’engager dans un conflit meurtrier, comme ceux ayant entraîné la mort de plus de 200 millions de personnes au XXe siècle. Des décennies plus tard, soit le 20 juillet 2015 pour être précis, la démonisation de Cuba, telle que nous l’avions connue en 1962, avait totalement disparu. Le drapeau américain fut de nouveau hissé à Cuba, et les relations diplomatiques furent restaurées. Semblable en cela au Japon, à l’Allemagne et au Vietnam, Cuba redevint un pays fréquentable, qui achetait des produits d’importation américains et offrait une destination soleil aux Américains.

    Cependant, la recherche d’un ennemi considéré comme maléfique n’a jamais cessé. Comme les dirigeants confrontés à la situation cubaine en 1962, les chercheurs qui s’interrogent sur le phénomène ovni débattent en 2015 des questions suivantes : « Les extraterrestres sont-ils de nature maléfique ? » ou « Peut-on échanger avec eux et apprendre d’eux ou est-il nécessaire de les éliminer ? »

    Dans les milieux de l’ufologie, certains chercheurs considèrent que les extraterrestres, comme les dirigeants cubains en 1962, représentent une réelle menace. Les partisans de cette vision négative des extraterrestres sont d’avis que ces derniers ont enfreint nos droits, violé nos femmes et sont peut-être en train de planifier le pillage des ressources de notre planète. Selon eux, les extraterrestres, avec l’aide d’une armée d’hybrides, auraient pour finalité de planifier la prise de contrôle de la Terre, ce qui pourrait nous réduire en esclavage ou entraîner notre disparition. Les partisans de cette approche nous mettent en garde depuis des décennies en affirmant que la fin approche et que nous devons impérativement réagir avant qu’il ne soit trop tard.

    Miguel Mendonça et Barbara Lamb ne partagent pas cette vision apocalyptique. Comme une majorité sans cesse croissante de chercheurs, ils considèrent les extraterrestres de manière beaucoup plus positive. Leur conclusion s’appuie sur un faisceau de preuves exhaustives qu’ils ont collectées en travaillant en étroite collaboration avec des expérienceurs et des hybrides. Ce qui les a amenés à conclure que les êtres auxquels ils ont affaire sont en réalité « extrêmement bienveillants, altruistes et sont là pour servir et améliorer l’humanité, pour la guider vers un niveau plus élevé de conscience et d’Ascension ».

    Ce livre, intitulé Rencontrer les hybrides : vie et mission des ambassadeurs extraterrestres sur Terre, présente les récits de « huit personnes qui vivent parmi nous et qui ont de bonnes raisons de croire qu’elles sont des hybrides ». Ces récits constituent un témoignage exceptionnel en ce XXIe siècle, et Mendonça et Lamb méritent que nous les félicitions pour les avoir rendus accessibles au grand public.

    Les conclusions des auteurs devraient, selon moi, être fortement soutenues par l’importante communauté des expérienceurs. Par ailleurs, lorsque le débat sur la nature bienveillante ou maléfique des extraterrestres entrera dans l’arène scientifique, les conclusions des auteurs seront sans doute très proches de la réalité de la situation. Je crois aussi que l’essentiel des enseignements révélés par les auteurs de cet ouvrage sera fortement soutenu par les futures communautés d’expérienceurs.

    Selon moi, le phénomène des hybrides pourrait ne pas être aussi rare qu’on l’imagine, du moins si je me fie aux recherches que j’ai entreprises sur les musiciens modernes, qui sont particulièrement concernés par le phénomène ovni. En effet, de nombreux musiciens modernes ont écrit des chansons dont les paroles font manifestement référence aux ovnis. De plus, bon nombre d’entre eux ont déclaré avoir observé des ovnis alors que d’autres semblent ou affirment être des expérienceurs. La longue liste de ceux qui déclarent avoir une connexion de type hybride avec le cosmos le prouve amplement. Parmi eux, on pourrait d’ailleurs citer des musiciens tels que Sun Ra, un précurseur de l’afrofuturisme, David Bowie, le chantre du glam rock, Jimi Hendrix, le pionnier de la guitare électrique, Lee « Scratch » Perry, un des pionniers du dub reggae, Patti Smith, la marraine du punk, George Clinton, l’un des pères fondateurs de la musique funk, ainsi que les chanteurs Vince Taylor, Marc Bolan, Michael Jackson et John Denver, qui, quant à lui, a d’ailleurs écrit une chanson intitulée Spirit dans laquelle il évoque ses origines qu’il situe dans la nébuleuse de la Lyre.

    Les personnes qui se décrivent comme des expérienceurs ou des hybrides sont essentielles pour résoudre le mystère ovni. Durant les 70 dernières années, il y a eu de nombreuses observations d’ovnis ; pourtant, nous ne sommes pas plus avancés aujourd’hui que nous ne l’étions 70 ans auparavant. Ce qui s’explique aisément. En effet, nous ne pouvons pas apprendre grand-chose en nous contentant de compiler des statistiques sur la couleur, la vitesse, le comportement, et ainsi de suite.

    Pour résoudre le mystère ovni, le seul moyen est de parler aux personnes qui ont directement interagi avec ceux qui sont censément à l’origine de ce phénomène. Le gouvernement et l’armée sont peut-être informés de ce qui se passe, mais ils n’ont aucunement l’intention de nous en faire part. À l’inverse, les expérienceurs et les hybrides sont tout à fait disposés à nous révéler les motivations, les intentions et le comportement des extraterrestres.

    Ce que les huit hybrides cités dans ce livre ont révélé à Mendonça et Lamb s’inscrit au cœur même de la réalité ; en effet, ils nous apprennent que le monde ne peut pas être réduit à un ensemble de rouages physiques délimités par l’espace et le temps, alors que nous évoluons en fait dans un univers plus spirituel et plus éthéré où tout est connecté et conscient.

    Leur description du fonctionnement de l’univers rejoint d’ailleurs celle des tenants du nouveau paradigme, défini par la biologie et la physique quantique, selon lequel l’univers est régi par l’auto-organisation, l’intrication et la conscience.

    Des expériences comme celle du dispositif à doubles fentes de Young ont démontré que la conscience est l’élément primordial de l’univers et que le monde physique, ainsi que le temps et l’espace, pourrait n’être rien de plus qu’une simple illusion. Max Planck, le père de la physique quantique, a d’ailleurs fort bien défini cette nouvelle compréhension : « Je considère la conscience comme fondamentale. Je considère la matière comme dérivant de la conscience. Nous ne pouvons aller au-delà de la conscience. Tout ce dont nous parlons, tout ce que nous voyons comme existant, suppose la conscience. »

    En 2012, une intuition fulgurante s’est imposée à moi avec une incroyable certitude. Le message était simple : la solution de la problématique des ovnis était essentiellement attribuable à une conscience non locale, et cette idée constitue une partie importante du message de ce livre.

    Lors de ce moment de lucidité, je me suis souvenu que des responsables américains avaient déclaré, en 1950, aux représentants du gouvernement canadien, que les « phénomènes mentaux » faisaient partie intégrante du phénomène ovni. Je me suis aussi souvenu de ce qu’un ancien responsable du ministère de la Défense – qui devint ultérieurement président de l’Université Penn State – m’avait confié en 1991 : selon lui, la perception extrasensorielle constituait l’élément fondamental pour comprendre le phénomène ovni, et en conséquence nous n’irons nulle part sans maîtriser les mécanismes de la perception extrasensorielle. Finalement, je me suis souvenu que Ben Rich, qui dirigeait autrefois la division « Skunk Works » – division des programmes de développement avancé – de Lockheed, avait déclaré, en 1993, que les mécanismes qui facilitent la perception extrasensorielle sont fondamentaux pour comprendre comment fonctionne le système de propulsion des ovnis.

    Soudainement, ma croyance dans les rouages physiques censés régir le phénomène ovni s’est effondrée, un peu comme la physique newtonienne le jour où elle fut confrontée à l’expérience du dispositif à doubles fentes de Young. Je me suis alors rendu compte que je devais cesser d’observer les lumières dans le ciel et commencer à écouter réellement les messages qui m’étaient transmis.

    Presque immédiatement, je suis entré en contact avec des dizaines de personnes qui m’ont affirmé que des extraterrestres leur avaient permis de monter à bord de leur vaisseau – ce qui peut paraître un peu étrange de la part d’extraterrestres censés être animés d’intentions maléfiques. (Au moins un récit de cette nature est mentionné dans ce livre.) Lorsque je leur ai demandé comment cela était possible, tous ces individus m’ont répondu : « Il suffit d’utiliser le pouvoir de votre esprit. »

    Les détails pratiques généralement associés aux récits portant sur les ovnis ont perdu toute consistance quand je me suis rendu compte que les rencontres avec des extraterrestres, qui s’étaient produites à bord des vaisseaux spatiaux, étaient dénuées des attributs physiques qui semblent si attrayants à notre ego et à l’hémisphère gauche de notre cerveau. Les extraterrestres ne portaient pas de vêtements de marque, et parfois ils ne portaient aucun vêtement. À bord des vaisseaux, il n’y avait pas d’ameublement sophistiqué. Personne ne les a jamais vus manger et ils n’ont pas d’organes sexuels. Par ailleurs, aucun d’entre eux ne portait de bijoux, ce qui contredit ceux qui prétendent qu’ils sont là pour piller les richesses de notre planète. Plus important encore, à moins qu’ils soient passés maîtres dans l’art du maquillage, les principaux extraterrestres auxquels les expérienceurs ont eu affaire ne vieillissent pas apparemment. Ce qui nous incite à nous poser la question suivante : s’ils ne sont aucunement rattachés à la dimension physique, pourquoi sont-ils ici parmi nous ?

    Le message qui m’a été transmis par les expérienceurs et les hybrides est le même que celui qui a été cité par les huit témoins mentionnés dans ce livre. C’est le message d’une conscience en constante expansion, qui s’éloigne de la peur et de la victimisation pour s’acheminer vers l’amour et la compréhension. Au-delà du phénomène ovni, il s’agit d’un programme destiné à faire évoluer l’humanité, et ce, afin que les humains abandonnent leur mentalité égoïste et grégaire ayant conduit la Terre au bord de l’abîme pour embrasser une nouvelle conscience en expansion permanente qui nous permet de percevoir que tout est vivant, sacré et connecté. En fait, ils nous disent d’où nous venons, où nous allons et quelle est notre connexion à l’univers.

    Si les récits étaient des jeux, le récit portant sur les ovnis pourrait être considéré comme le Super Bowl[*] de tous les récits. En fait, c’est le plus important de notre histoire, et les hybrides en sont des acteurs clés. Si nous voulons vraiment avoir une chance de comprendre ce qui est à l’œuvre, nous devons écouter ceux qui sont montés à bord des vaisseaux, ceux qui ont interagi avec ces êtres ou qui – en tant qu’hybrides – sont ces êtres eux-mêmes.

    Ce livre, qui lève le voile sur une partie de ce mystère, est une lecture incontournable. Comme ces êtres l’ont dit à Barbara Lamb peu de temps avant la parution de son livre précédent : « Il est temps que ce livre sorte pour que les gens soient enfin informés. »

    Grant Cameron,

    chercheur et auteur (www.presidentialufo.com).

    [*]  Coupe prestigieuse du football américain

    Partie I – Travail de terrain

    Les hybrides

    dans la culture humaine

    Qu’est-ce que le Dr Spock, un labradoodle, le terme « ludo-éducatif » et une Toyota Prius ont en commun ? Nous pourrions aussi ajouter à cette liste le laiton, les margaritas, le dieu grec Triton et l’animal préféré du jeune Napoleon Dynamite, le ligre.

    Dans la nature, les sciences, la technologie et la culture, les hybrides sont apparus naturellement ou ont été conçus délibérément par les humains.

    La mythologie regorge d’hybrides, qu’il s’agisse de dieux, de races ou d’individus. La plupart des cultures relatent les récits de telles créatures ; cependant, les traditions grecque, égyptienne et hindoue ont été particulièrement fécondes dans ce domaine.

    Athéna, enragée de n’avoir pas gagné un concours de tissage, transforma celle qui avait osé la défier en Arachné, une araignée, afin qu’elle puisse continuer à tisser sa toile pour l’éternité. Les centaures et centauresses – respectivement mâles et femelles – étaient une race de créatures mi-homme, mi-cheval. Parmi les hybrides les moins connus, nous pourrions aussi citer l’hippalectryon, une créature fantastique dont la partie antérieure du corps était celle d’un cheval et la partie postérieure celle d’un coq. Ces Grecs imaginatifs de la Grèce antique ont aussi conçu la chimère, une créature dont le corps tenait généralement pour moitié du lion et pour l’autre moitié de la chèvre, et qui avait la queue d’un serpent.

    Au sommet du panthéon hindou se trouve Ganesh, dieu de la connaissance et maître des obstacles, traditionnellement représenté avec un corps d’enfant et une tête d’éléphant ; Hanuman, un héros du Ramayana ayant l’apparence d’un singe, fidèle admirateur et messager de Rama ; et Narasimha, grand protecteur et quatrième avatar de Vishnou, une créature mi-homme, mi-lion.

    Les Égyptiens avaient une prédilection particulière pour des divinités hybrides ayant des têtes d’animaux et des corps humains. Khépri était représenté par un homme à tête de scarabée ; Anubis, par un homme à tête de canidé ; Khnoum, par un homme à tête de bélier. D’autres animaux furent associés à des divinités hybrides : le crocodile, le lion, le faucon, le chat, l’ibis et l’hippopotame.

    Le fenghuang, ou phénix chinois, est un oiseau mythique qui règne sur tous les autres oiseaux et symbolise l’union du yin et du yang. Aujourd’hui, il est représenté avec la tête d’un faisan doré, le corps d’un canard mandarin, la queue d’un paon, les pattes d’une grue, le bec d’un perroquet et les ailes d’une hirondelle. Ces attributs symbolisent les valeurs suivantes : bienveillance, droiture, bienséance, fidélité et miséricorde.

    Le folklore bavarois nous a aussi donné le wolpertinger, aussi appelé woiperdinger, une créature imaginaire des forêts et des alpes bavaroises. Il est généralement décrit comme un lièvre (ou un écureuil) portant des bois de cerf, des ailes de rapace et des crocs de loup.

    Les mots manquent pour rendre justice à l’apparence de telles créatures, mais l’intention première nous apparaît clairement. Durant des milliers d’années, les cultures humaines les plus diverses ont créé et vénéré des hybrides.

    Si vous demandez à vos contemporains ce qu’ils entendent par le terme « hybride », la plupart d’entre eux vous répondront : des voitures. Dans le cadre d’une économie globalisée devant impérativement réduire sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles, les hybrides représentent sans aucun doute un pas dans la bonne direction. Depuis la fin des années 1990, il y a eu un développement constant des véhicules hybrides (essence-électricité) ; de nos jours, les ventes avoisinent les 10 millions de véhicules. Le premier véhicule hybride fut en fait la Lohner-Porsche Mixte, un modèle développé en 1901 par Ferdinand Porsche. Aujourd’hui, un avion hybride est en développement afin de réduire à la fois le bruit et la distance de décollage.

    Dans la langue anglaise, les mots hybrides, aussi appelés mots-portemanteaux ou mots-valises, ont été vulgarisés depuis que Lewis Carroll a entrepris de les utiliser en 1871. Dans son ouvrage intitulé Through the Looking-Glass (« De l’autre côté du miroir »), Humpty Dumpty explique à Alice la genèse des mots étranges que l’on retrouve dans le poème Jabberwocky. Par exemple, le mot slithy est une fusion des termes « slimy » et « lithe » – qui signifient respectivement visqueux et agile ; de même, le mot mimsy est une fusion des termes « miserable » et « flimsy », signifiant respectivement pitoyable et fragile. Loin d’être une création des années 1980, le terme « brunch » a été conçu en 1896 par le magazine Punch. Certaines personnes ont un don naturel pour les mots-portemanteaux, comme Sarah Palin avec le terme refudiate – une fusion de refute (réfuter) et repudiate (répudier) – et George W. Bush avec la phrase « They misunderestimated me », un terme construit à partir des participes passés misunderstood (incompris) et underestimated (sous-estimé).

    Ces mots, qui peuvent être réellement très amusants, ont une forte tendance à marquer notre imaginaire (j’ai perdu une demi-heure à lire des « bushismes » en ligne). En fait, on pourrait facilement croire que le but ultime d’Internet est de disséminer des mots hybrides. Pour vous rendre compte de la prolifération de ces mots-valises, il vous suffit de visiter le site Urbandictionary.com. Aujourd’hui, certains anglophones utilisent couramment le terme insipiosexual, une fusion des mots latins insipiens (déraisonnable) et sexualis (sexuel) – qui signifie : attiré principalement par des imbéciles.

    En biologie, un hybride est un mélange génétique issu de deux animaux ou de deux plantes de différentes espèces, variétés ou divers genres. Parallèlement aux programmes de reproduction humaine ou aux expériences de nature génétique, les hybrides sont aussi apparus naturellement dans la nature, comme l’ours grolair, qui est le résultat de l’hybridation entre un grizzly et un ours polaire. Selon certains scientifiques, cet hybride serait le produit du réchauffement climatique qui force les ours polaires à migrer vers le sud. Bien qu’un spécimen étrange, connu sous le nom d’« ours de MacFarlane » ait été mentionné en 1864, le grolair moderne est devenu célèbre en 2006 lorsqu’un ours d’apparence étrange a été abattu par un chasseur dans l’Arctique canadien. Ce chasseur a dû avoir la peur de sa vie durant les tests d’ADN car il aurait pu se retrouver un an en prison s’il avait tué un grizzly ; cependant, les tests prouvèrent qu’il s’agissait bien d’un hybride, issu d’une ourse polaire et d’un grizzly.

    La nature nous a aussi donné le wholphin, un animal hybride rare, issu d’une fausse orque et d’un grand dauphin ainsi que bien d’autres hybrides d’iguanes, de rhinocéros et de hiboux.

    Les humains ont été très actifs dans le domaine de l’hybridation, particulièrement dans le monde animal, que ce soit pour accroître la production de viande ou pour avoir des animaux plus dociles.

    Il en va de même pour ce qui concerne les plantes. Durant des milliers d’années, de nombreuses espèces de plantes ont été cultivées et croisées pour produire de merveilleuses fleurs et des récoltes à haut rendement capables de résister aux maladies et à la sécheresse. En Angleterre, les Jardins botaniques royaux de Kew (« Kew Gardens ») sont à l’origine d’un projet mondial visant à constituer une réserve de plantes sauvages apparentées à des plantes cultivées – en fait des plantes sauvages apparentées aux cultures les plus répandues – dans le cadre d’un programme d’hybridation. L’objectif est de créer de nouvelles variétés de plantes qui pourront garantir la sécurité alimentaire de l’humanité dans un contexte de changement climatique à l’échelle planétaire tout en offrant une solution autre que la modification génétique. Le débat sur les cultures génétiquement modifiées, qui continue de faire rage, met face à face deux camps radicalement opposés, soit ceux qui recherchent la sécurité avant tout et ceux qui recherchent le profit.

    Les humains pratiquent aussi l’hybridation raciale depuis des millénaires, mais ce sujet peut parfois s’avérer particulièrement toxique. Les racistes de tout poil nous mettent encore en garde contre les dangers de l’hybridation, et le métissage (croisement de races par le mariage, la cohabitation, les relations sexuelles ou la procréation) était considéré comme un crime aux États-Unis entre 1691 et 1967 (dans certains États américains, ce fut le cas, du moins dans les textes de loi, jusqu’en 2000). L’Allemagne nazie et l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid ont aussi sévèrement condamné cette pratique. Partout dans le monde, en raison des explorations et de l’ère coloniale, les populations métisses ont proliféré, particulièrement en Afrique et en Amérique du Sud. Notre ère moderne, caractérisée par la mondialisation et le transport aérien bon marché, a accentué ce phénomène. Lorsque les gens se déplaçaient encore à cheval, la sphère maritale et sexuelle disponible était limitée au mieux à quelques kilomètres de distance alors qu’aujourd’hui chaque point de la planète est accessible en moins de 24 heures.

    L’être liminal constitue un autre concept relié aux hybrides. Étymologiquement, ce terme anthropologique est issu du latin limen, qui signifie « seuil », et fait référence à la phase intermédiaire et souvent déstabilisante d’un rituel où les participants ne sont ni ce qu’ils étaient ni ce qu’ils seront. Ce type de rituel peut modifier la nature de certaines dimensions fondamentales, comme l’identité, la communauté et le temps. Sur le plan sémantique, l’acception de ce terme a été aujourd’hui élargie pour englober les changements culturels et politiques, tels que les impacts sur les structures de pouvoir, les traditions et les trajectoires culturelles.

    Les êtres liminaux sont dans une certaine mesure représentatifs de la dualité, de l’ambiguïté et du manque de frontières fixes et délimitées dans la nature. Durant un rituel, le chamane se tient entre les mondes physique et métaphysique. Les êtres liminaux mythologiques possèdent un double état, ce qui leur offre la sagesse ainsi que d’uniques perspectives, comme ce fut le cas de Chiron le centaure, dont Achille fut le disciple. Les êtres liminaux peuvent prendre diverses formes et vivre dans des environnements totalement différents. Merlin l’enchanteur serait le fils d’une mère humaine et d’un incube. Dans la mythologie, l’« homme vert » est représenté avec un visage d’homme orné d’un feuillage, ou de branches, de pousses ou d’autres motifs végétaux. Les fantômes sont à la fois vivants et morts. Robocop est un cyborg ; né du croisement d’un homme et d’un robot. Il y a aussi l’allégorie christique. Lors de son passage sur Terre, Jésus-Christ lui-même était considéré à la fois comme humain et divin. L’intelligence artificielle est vue dans une certaine mesure comme ayant une composante humaine, et il n’est pas inconcevable que dans le futur elle puisse exiger des droits constitutionnels.

    La plupart des gens expérimentent un état de liminalité deux fois par jour quand ils se retrouvent au croisement entre le sommeil et l’éveil ; par ailleurs, lorsqu’il s’agit d’incarner cette liminalité, cet état d’entre-deux peut générer la peur de l’inconnu. Les mythes et légendes de notre planète évoquent également le phénomène de thérianthropie, soit la transformation complète ou partielle d’un être humain en animal. Les légendes amérindiennes évoquent les skin-walkers, un type de chamane malveillant qui peut prendre l’apparence d’un animal, tel que le coyote, le renard, l’aigle ou le corbeau. Le loup-garou, qui a des racines dans l’Antiquité classique, représente, entre autres, l’initiation des hommes dans la classe des guerriers. Le vampire a une longue histoire qui remonte à des millénaires ; il reste encore à ce jour une figure culturelle éminemment populaire. Toutes ces créatures sont sujettes à de nombreuses interprétations psychologiques et politiques, mais fondamentalement elles conservent un puissant pouvoir d’attraction dû au mélange de peur et de désir qu’elles inspirent.

    Cette dynamique a été parfaitement restituée dans les dialogues du film Nightbreed, de Clive Barker, sorti en 1990. En voici un exemple : « Nous pouvons changer de forme. Nous sommes des monstres. Les résidus de races que votre tribu a presque conduites à l’extinction. Pour pouvoir voler ? Pour être transformés en fumée ? Ou en loup ? Pour connaître la nuit et y vivre à jamais. Ce n’est pas si mal. Vous affirmez que nous sommes des monstres. Mais quand vous rêvez, vous rêvez de voler, de vous transformer et de vous libérer de la mort. En fait, vous nous enviez, et ce que vous enviez, vous le détruisez. »

    En tant qu’êtres tribaux, les humains ont tendance à rechercher des similarités et des différences quand ils rencontrent des étrangers. Cependant, lorsque ceux que nous rencontrons n’appartiennent à aucune tribu particulière, cela peut représenter un véritable défi pour une partie fondamentale de notre programmation. En conséquence, il n’est pas surprenant que nous soyons fascinés à ce point par la dualité et qu’autant de cultures aient créé des êtres qui soient à la fois plus qu’humains et moins qu’humains. Star Trek nous a donné de nombreux exemples à ce sujet. Le Dr Spock, qui est né sur la planète Vulcain d’une mère humaine et d’un père vulcain, s’efforce d’agir avec logique et de contrôler ses émotions attribuables à sa nature humaine. Seven of Nine est un personnage féminin mi-humain, mi-cyborg qui, après avoir été déraciné de la pensée unique du Collectif Borg, est donc contraint d’affirmer son individualité.

    Alien, la résurrection, le quatrième opus de la saga Alien, s’appuie sur un scénario basé sur l’hybridation et dans lequel le personnage principal, Ellen Ripley, est cloné par des scientifiques militaires après sa mort. Elle s’était suicidée après avoir appris qu’elle était enceinte d’une créature extraterrestre. Les scientifiques, qui savaient pertinemment qu’il s’agissait d’une reine alien, l’ont donc extraite du ventre de Ripley et placée en captivité de façon qu’elle puisse reproduire des soldats extraterrestres. L’ADN de Ripley ayant été mélangé avec celui de l’alien pendant le processus de clonage, la « nouvelle » Ripley développa une force accrue, des réflexes surhumains, du sang acidifié, ainsi qu’un lien psychique avec les aliens.

    Il existe de nombreux traitements du concept d’hybridation dans l’univers de la science-fiction ; ils remontent aussi loin qu’en 1897, avec le roman de l’auteur allemand Kurd Lasswitz intitulé Auf Zwei Planeten (« Sur deux planètes »). Dans cet ouvrage, un des protagonistes, Friedrich Ell, est le fils d’un explorateur martien abandonné sur Terre et d’une gouvernante allemande œuvrant au sein d’une famille vivant en Australie.

    Le traitement le plus détaillé de la thématique des hybrides humains-extraterrestres – et le plus populaire sur le plan commercial – fut celui des X-Files (« Aux frontières du réel »). Bien que le lancement d’une nouvelle minisérie ait été annoncé alors que nous rédigions cet ouvrage, cette série télévisée américaine de science-fiction a connu son heure de gloire entre 1993 et 2002 ; en effet, durant plus de six saisons, un tiers des 202 épisodes diffusés étaient basés sur un arc narratif articulé autour de l’hybridation et de l’enlèvement d’humains par des extraterrestres. Cette série a exploré tous les aspects de ce phénomène mentionné dans de nombreux ouvrages d’ufologie, incluant différentes théories du complot. C’est d’ailleurs ce qui constitue le cœur du scénario, qui implique directement les deux protagonistes – Fox Mulder et Dana Scully – et leurs familles. La dimension humaine la plus récente de ce récit remonte à 1973, mais la véritable portée du scénario est bien plus vaste car celui-ci nous projette dans un temps où les premiers humains sont apparus sur la planète Terre. Dans cette intrigue, plusieurs types d’hybrides jouent des rôles différents à l’intérieur des factions et des structures de pouvoir. En règle générale, les extraterrestres et les conspirateurs humains sont animés d’intentions malignes. Certes, il y a de « bons » hybrides dans cette intrigue, mais la trahison et le meurtre sont constants, et les programmes divergents des divers groupes font peser une menace permanente sur tous les protagonistes. Ce scénario, qui pourrait aussi être considéré comme une parabole de la guerre froide, a répandu dans l’opinion publique des connotations négatives sur la thématique des hybrides.

    Dans le domaine littéraire, un des ouvrages les plus remarqués sur le sujet est celui de Whitley Strieber, intitulé Alien Hunter et paru en 2012. L’intrigue est similaire à celle des X-Files avec un scénario mettant en scène une alliance néfaste entre le gouvernement, les extraterrestres et des super soldats engagés dans un vaste complot destiné à détruire l’humanité. Ce scénario standard est-il entièrement farfelu ?

    Les Otherkin représentent dans une certaine mesure un autre produit culturel de cette mouvance, mais ils sont beaucoup plus matérialistes. Ce sont des individus qui se considèrent eux-mêmes comme non humains. Cette altérité peut être spirituelle ou symbolique, sinon physique. Cette sous-culture, qui s’est développée en ligne à partir de 1990, affirme comprendre en son sein des elfes, des fées, des anges, des vampires, des dragons et des extraterrestres. Cette communauté a été étudiée dans un article de Joseph P. Laycock, paru en 2012 dans le magazine The Journal of Alternative and Emergent Religious Movements. Dans son avant-propos, Laycock cite un passage de L’Homme révolté (1951) de Camus : « L’homme est la seule créature qui refuse d’être ce qu’elle est. » Selon Laycock, la communauté otherkin, qui comporte une forte dimension religieuse, se caractérise par l’expression de besoins existentiels et sociaux.

    Les humains sont obsédés par leur propre nature, et ce, dans toutes les dimensions possibles. En effet, en tant qu’animaux, nous sommes aux prises avec la nécessité de transcender le pire de notre nature animale tout en embrassant le meilleur. Nous sommes aussi des êtres tribaux ; cependant, l’intrusion des forces économiques contribue à la dissolution des frontières séparant les groupes culturels. La mobilité accrue résultant de la mondialisation a eu tendance à diminuer l’hétérogénéité des sociétés humaines, et l’avènement d’Internet a entraîné de vastes transformations culturelles, particulièrement dans le domaine du développement communautaire et de l’acquisition de langues étrangères, et ce, en réduisant à zéro les distances séparant les humains. Dans le cadre de cette nouvelle dynamique mondiale, l’information circule à une vitesse qui aurait été tout simplement inimaginable cinquante ans auparavant. Quoi que nous soyons, nous sommes toujours en perpétuel changement à un niveau ou à un autre. Dans ces circonstances, la conclusion pourrait être la suivante : quelle que soit la situation que nous pourrions connaître un jour sur le plan de l’hybridation humains-extraterrestres, cela constituera une nouvelle dimension de notre transformation culturelle et génétique.

    Les humains ont depuis bien longtemps créé des hybrides de toutes sortes, que ce soit pour des raisons utilitaires ou esthétiques, en concevant des créations supérieures à la somme de leurs composantes. Apparemment, nous ne sommes pas seuls dans cette entreprise. Si l’on admet l’hypothèse que les extraterrestres créent des hybrides avec des humains, on pourrait présumer qu’ils le font plus pour des raisons utilitaires que pour des raisons esthétiques – bien que cela reste encore à démontrer.

    Que connaissons-nous réellement des hybrides et des extraterrestres à ce stade ? À quelles conclusions sont parvenus ceux qui ont précédemment mené des recherches à ce sujet ? Dans le chapitre suivant, nous étudierons les diverses thématiques développées dans le champ de l’ufologie pour déterminer quels types de récits ont prédominé jusqu’à présent.

    La thématique des hybrides

    en ufologie

    À ce jour, les études menées sur la thématique des hybrides humains-extraterrestres sont extrêmement limitées ; en effet, seuls deux chercheurs se sont réellement consacrés à ce sujet. Et leur approche, leur méthodologie et leurs découvertes ont été radicalement différentes.

    Le premier ouvrage majeur portant sur ce sujet est celui de David M. Jacobs, Ph. D. ; dans son livre paru en 1988 et intitulé The Threat (« La menace »), l’auteur s’interroge sur les intentions des extraterrestres et décrit en détail leur programme d’hybridation. Selon lui, les objectifs des extraterrestres et les implications qui en résultent sont à la fois « effrayants » et « profondément inquiétants », ce qui l’incline à « craindre pour l’avenir de ses propres enfants ».

    Mais qu’en est-il de sa compréhension et comment en est-il arrivé là ? Si l’on se fie à la biographie présentée sur son site Web, Jacobs a entrepris de mener des recherches sur le phénomène ovni au milieu des années 1960. En 1973, il a terminé la rédaction de sa thèse universitaire, qu’il a publiée en 1975 sous la forme d’un livre intitulé The UFO Controversy in America (« La controverse sur les ovnis en Amérique »).

    Dans le chapitre d’ouverture de son ouvrage, Jacobs nous présente l’historique de l’ufologie et de ses propres recherches dans ce domaine. C’est une lecture passionnante qui commence par une vaste présentation de notre ère technologique pour aborder ensuite des dimensions plus sociologiques et conclure finalement sur des enjeux de nature xénopolitique – soit l’étude des cultures extraterrestres. Il a aussi constaté que, dans les années 1960 et 1970, plus les chercheurs accumulaient des connaissances sur le comportement des extraterrestres, moins ils comprenaient leurs motivations, ce qu’il attribuait à une volonté de neutralité de leur part. Cependant, le cas de l’enlèvement de Betty et Barney Hill, en 1961, marqua le début d’une nouvelle ère – une ère biologique. Lorsqu’il s’avéra que les Gris avaient prélevé des échantillons de matériel de reproduction sur Barney et sur d’autres expérienceurs (hommes et femmes), la situation devint beaucoup plus complexe.

    En 1981, Budd Hopkins publia un livre intitulé Missing Time (« Les temps manquants »), une étude portant sur l’expérience de sept personnes ayant été victimes d’enlèvements, qui incluait de nombreuses données sur les marques physiques ainsi que sur la perte de mémoire et les temps manquants. Pour ce faire, Hopkins a utilisé la régression hypnotique comme instrument d’enquête afin de contourner les pertes de mémoire et d’avoir accès à une vaste gamme d’expériences. Il a aussi eu recours à la logique et à son instinct pour se frayer un chemin dans la dimension biologique de ce phénomène. Selon lui, de solides preuves démontraient que des prélèvements avaient été effectués sur des humains ; il a d’ailleurs fait appel à un spécialiste des organes génito-urinaires pour obtenir un avis médical. Le prélèvement de matériel reproductif semblait être le but fixé.

    Lorsque Jacobs rencontra Hopkins en 1982, il acquit la certitude que le phénomène des enlèvements n’était pas un événement « extravagant » – comme le pensait J. Allen Hynek –, mais au contraire un événement d’une « extrême importance ». En conséquence, il rompit avec l’approche classique pour se fier exclusivement aux éléments de preuve qu’il avait collectés. Quatre ans plus tard, en 1986, après avoir appris les mécanismes de régression sous hypnose, il procéda à sa propre analyse de régression. En 1992, Jacobs, qui avait procédé à plus de 300 régressions sous hypnose, écrivit un ouvrage portant sur ses recherches et intitulé Secret Life: Firsthand Accounts of UFO Abductions (Vie secrète). En se basant sur les expériences de ceux qui avaient accepté de participer à ses analyses de régression sous hypnose, il put établir une liste des examens et des procédures mentales et physiques pratiquées sur les victimes de ces enlèvements, incluant les activités de reproduction. Cet ouvrage décrit aussi en détail un récit d’enlèvement ordinaire, et ce, du début à la fin.

    Au fil de leurs travaux, Jacobs et Hopkins ont dressé un vaste panorama où les victimes d’enlèvement devaient interagir avec des « enfants d’apparence étrange », qui semblaient mi-humains, mi-extraterrestres. En peaufinant cette vision d’ensemble durant les années qui suivirent, Jacobs en tira des conclusions pour le moins dérangeantes qui sont détaillées dans son livre intitulé The Threat.

    Cet ouvrage, qui présente l’essentiel de ses recherches, est structuré en trois chapitres clés qui portent essentiellement sur les enfants, les adolescents et les adultes hybrides ainsi que sur le programme secret des extraterrestres, un programme particulièrement effrayant visant la domination totale de la Terre et de ses habitants. Selon Jacobs, ces extraterrestres ont pour ambition de créer des êtres hybrides d’apparence humaine capables de vivre parmi nous. Certains passages de cet ouvrage sont aussi troublants que son titre le suggère, particulièrement en ce qui concerne la méthodologie suivie et les implications résultant de cette hybridation.

    Une telle approche est-elle conforme au concept selon lequel un programme d’hybridation permettrait d’améliorer les humains en les rendant moins guerriers et moins agressifs ? Apparemment, ce n’est pas le cas. Ce qui rend le portrait d’ensemble d’autant plus nébuleux. Néanmoins, nous encourageons les lecteurs à lire The Threat car ce livre présente des détails fascinants sur les recherches menées par Jacobs et sur les conclusions apportées par l’auteur.

    Dans un autre de ses ouvrages paru en 2015 et intitulé Ils marchent parmi nous : Le plan extraterrestre pour contrôler l’humanité, Jacobs réaffirme, comme le titre l’indique, sa thèse de la menace extraterrestre. Selon sa théorie, qui résulte directement de ses recherches, le but ultime de ces enlèvements est « Le Changement » – soit le remplacement de l’humanité en tant qu’espèce dominante sur la planète Terre. Pour ce faire, les extraterrestres seraient activement impliqués dans la création d’hybrides d’apparence humaine – des « hubrides » – aptes à vivre parmi les humains sans risque d’être démasqués et à utiliser leurs capacités neurologiques avancées pour contrôler l’esprit des humains ordinaires.

    En 1999, la recherche sur la thématique des hybrides a connu un tournant décisif. Deux événements ont concouru à cette étape fondamentale. En 1995, CristiAnne Quiros, une doctorante en psychologie, s’interrogeait sur le sujet de sa thèse ; elle envisageait de mener une étude sur les implications d’une vie communautaire forcée ou obligatoire. En mai 1995, un dimanche après-midi, elle alla s’asseoir après ses cours sur une plage de Carpinteria en Californie pour contempler l’océan Pacifique et faire le point. Ce qui se produisit alors bouleversa le cours de sa vie. L’image holographique d’un Gris typique fut projetée sur l’océan ; cet extraterrestre lui suggéra alors de rédiger sa thèse sur les hybrides humains-extraterrestres vivant sur Terre. N’ayant aucun intérêt particulier à ce sujet et ne disposant d’aucun cadre de référence, elle se contenta d’en rire sans prendre cette expérience au sérieux. Cependant, cinq mois plus tard, un second événement de nature similaire eut lieu. Assis dans une salle de cours, les doctorants de son université devaient tour à tour annoncer le sujet de thèse qu’ils avaient choisi devant leurs pairs et leur professeur. CristiAnne avait la ferme intention de présenter son projet d’origine, portant sur la vie communautaire, mais alors qu’elle s’apprêtait à s’exprimer, le vide se fit soudain dans sa tête et elle vit apparaître en pensée une sorte d’enseigne lumineuse où clignotait sans cesse le mot « HYBRIDES ». À cette étape de sa vie, elle était alors dans un état de compréhension métaphysique suffisante pour reconnaître les signes qui lui étaient envoyés. Aujourd’hui encore, elle voit cette expérience comme le résultat d’une « chorégraphie cosmique » – un dessein complexe conçu par une Source supérieure pour encourager ceux qu’elle sollicite à répondre à son appel, cet appel pouvant résulter d’une entente entre les âmes avant l’incarnation.

    Quiros a bien évidemment répondu à cet appel ; elle s’est aussi rendu compte que son université, The Pacifica Graduate Institute, était prête à accepter son sujet de thèse. Cette ouverture d’esprit était due, d’une part, à la forte influence jungienne qui régnait dans cette institution et, d’autre part, au fait que Carl Jung avait fait de la thématique des ovnis un de ses sujets d’étude majeurs en 1959. En effet, son ouvrage – intitulé Un mythe moderne : des Signes du ciel – explore la signification psychologique du phénomène ovni, suggérant même qu’il s’agit là d’un mythe vivant susceptible de remplacer Dieu en cette époque difficile et sombre de l’humanité. Les travaux de Jung et l’influence que sa pensée exerce encore au sein du Pacifica Graduate Institute ont permis à Quiros de mener à bien la rédaction de sa thèse de doctorat sur un sujet rarement étudié dans le cadre universitaire.

    Quatre ans plus tard, Quiros présenta sa thèse de doctorat intitulée Exo-Psychology Research: A Phenomenological Study Of People Who Believe Themselves To Be Alien-Human Hybrids (« Recherche exopsychologique : une étude phénoménologique sur ceux qui croient être des hybrides humains-extraterrestre »). Le principe fondamental de ses recherches était assez simple – elles devaient permettre d’élargir le champ de la compréhension psychologique de ce phénomène tout en permettant d’appréhender les croyances de ce groupe de personnes et de développer des moyens de soutenir efficacement ceux qui les entourent. L’acceptation du fait qu’une telle croyance ne doit pas être considérée automatiquement comme un marqueur de trouble mental est vitale pour ceux qui expérimentent un tel phénomène.

    Ses recherches reposaient en partie sur une description détaillée de ce phénomène qui devait servir de base

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